CinémaLa Loi des Séries 📺

Leur(s) Nom(s) est Bond… Jame(s) Bond(s) (Partie 2 : 1989-2021) | Seriefonia

On poursuit cette grande rétrospective de James Bond au travers de sa musique dans notre émission Seriefonia.

C’est la huitième saison déjà. Et c’est toujours… SérieFonia.

SERIFONIA, SEASON 8 OPENING THEME by Jérôme Marie

[AMBIANCE SONORE : SKYFALL, Intro Word Test and Bullet Removal]

[Day Wasted, from Skyfall by Thomas Newman]

Vivien : “All right… Gun.”
Tristan : “Shot.”
Vivien : “Agent.”
Tristan : “Provocator.”
Vivien : “Woman.”
Tristan : “Provocatrix.”
Vivien : “Heart.”
Tristan : “Target.”
Vivien : “Bird.”
Tristan : “Sky.”
Vivien : “M.”
Tristan : “Bitch.”
Vivien : “Sunlight”.
Tristan : “Swim.”
Vivien : “Moonlight.”
Tristan : “Danse.”
Vivien : “Murder”
Tristan : “Employment”
Vivien : “Skyfall… Skyfall… Skyfall”
Tristan : “Done”

[Gun Barrel/Cray Cay Landing, from Licence to Kill by Michael Kamen]

Nous nous étions quittés sur du John Barry… Et nous voici de retour sur du Michael Kamen. En cette fin des années 80, le « Bond » change. Drastiquement. La transition souhaitée vers l’exploration d’un personnage plus humain… donc, plus sombre… a certes été déjà bien engagée avec Tuer n’est pas jouer… Mais avec Permis de Tuer, tout devient plus radical encore. Y compris la musique. Parce que bon, on n’emploie pas un Michael Kamen pour faire autre chose que du Michael Kamen. Alors, OK, ce n’est pas la première fois qu’un compositeur américain prend la relève du so british John Barry… Mais là, ça sonne carrément Hollywoodien. La preuve : sous la baguette de Kamen, l’orchestration 007 est soudain plus proche d’un Piège de Crystal, voire même d’un Highlander, que d’un… Bah… que de tout ce qui s’est fait avant, en fait.     

[Seaplane Escape, from Licence to Kill by Michael Kamen]

Flagrant, non ?! Mais attendez ! Ne me faîtes surtout pas dire ce que, justement, je n’ai pas dit. Ce n’est pas parce que ça sonne différemment que je ne trouve pas ça a’ch’ment bien quand même… Au contraire. J’ai toujours adoré Michael Kamen. Et son Licence to Kill ne déroge pas à la règle. Mais ne brulons pas trop vite les étapes… Car, comme vous le savez, j’aime bien ne pas faire les choses totalement dans l’ordre et me perdre, parfois, en légères digressions… Du coup, hop, je rembobine un peu, car je m’en voudrais de ne pas évoquer les quelques projets annexes à la franchise officielle James Bond… Qui contribuent malgré tout au mythe… n’en déplaise aux puristes.

[Dream On James, You’re Winning, from Casino Royale (1967) by Burt Bacharach]

En 1967, sortait… Casino Royale… Eh oui, déjà. Mais attention, pas celui avec Daniel Craig dans le rôle de Bond. Non. Celui avec Peter Sellers, David Niven, Terence Cooper et même Woody Allen dans le rôle de Bond. Si, si… Tous à la fois. Et encore, je suis loin d’avoir cité tout l’monde ! Vous l’aurez compris, je parle naturellement du film-pastiche mis en scène par… Ah merdum… là aussi, c’est compliqué… John Huston, Ken Hughes, Val Guest, Robbert Parrish et Joe McGrath ; sous la production d’un certain Charles K. Feldman… En réalité un ancien avocat devenu agent et à qui, en 1960, hérite des droits d’exploitation du roman, que Fleming avait vendu à Gregory Ratoff cinq ans plus tôt. Dans les premiers temps, Feldman envisage d’en faire un film sérieux… Un vrai Bond, en somme et propose même à Sean Connery de faire une petite infidélité à ses associés de la licence officielle. Une offre que le comédien… accepte ! Mais uniquement pour la bagatelle d’un million de dollars. C’est trop pour Feldman qui, du coup, va rebattre ses cartes et redistribuer le jeu…

[Bond Arrival in France, from Casino Royale (1967) by Burt Bacharach]

La musique est signée Burt Bacharach et en gros… ça part en gros n’importe quoi. James Bond (David Niven) a pris sa retraite… Et d’autres agents, dont certains portent son nom, opèrent sous l’autorité du MI6. Complots… tentatives d’assassinats en pagaille… quiproquos… kidnappings… (et j’en passe)… s’enchaînent avec un humour so british un chouïa outrancier ; au gré des pérégrinations de 007 et de ses descendants (car oui, on lui découvre une fille née de son union avec Mata Hari)… Le film est fun… bourré d’apparitions toutes plus sympathiques les unes que les autres… On aperçoit notamment Belmondo en légionnaire, Ursula Andress en Vesper et Orson Welles en Le Chiffre… A voir pour les plus curieux d’entre vous… Mais ça n’en reste pas moins à cause de lui que cette toute première aventure de James Bond (Casino Royale, donc) n’aura pas pu être dûment et proprement portée à l’écran avant 2006… On en reparle tout à l’heure. En attendant, sachez simplement qu’un premier téléfilm avait également été produit d’après le livre dès le 21 octobre 1954… Oui, la date est précise puisqu’il s’agissait en réalité d’un épisode spécial, tourné en direct et diffusé sur la chaîne CBS. Autant dire que ça ne compte pas vraiment… D’autant que Bond ne s’y appelait même pas James mais Jimmy… sous les traits du comédien Bary Nelson. Passons… Car la plus belle faille juridique de la franchise restait largement à venir…    

[Fight to the Death, from Never Say Never Again by Michel Legrand]

Faisons un bond jusqu’en octobre 1983… Enfin, novembre chez nous. Car seulement un mois après l’arrivée d’Octopussy sur les écrans… Avec Roger Moore, donc… Un autre film Bond débarque. Et avec le 007 originel en plus ! Sean Connery lui-même ! C’est à n’y rien comprendre… Lui qui avait pourtant juré qu’on ne le reverrait jamais… plus jamais dans le rôle… Ah, mais attendez, c’est p’tet que, depuis le début, on avait mal compris… Il voulait surement dire qu’on le reverrait, en fait, DANS Jamais plus jamais…

[Tango to the Death, from Never Say Never Again by Michel Legrand]

Bon, pour faire simple, il s’agit d’un remake… Ou plutôt d’une relecture d’Opération Tonnerre. Alors si vous trouvez que les intrigues se ressemblent… C’est normal ! Ce film, signé Irvin Kershner (par ailleurs réalisateur de L’Empire contre-attaque et de Robocop 2), est en réalité le fruit d’un sacré tour de passe-passe… Celui du producteur Kevin McClory qui, au début des années 60 s’était déjà disputer la paternité du titre avec Ian Fleming lui-même. Le fait est qu’il était co-scénariste sur les premières esquisses de scripts initiés par l’auteur en vue de lancer la franchise cinématographique… A l’issue d’un procès en 1963, McClory obtient les droits… mais QUE pour le roman Opération Tonnerre ! Dès lors, il peut lui aussi produire des films Bond… A condition de… faire toujours le même. 

[Bond to the Rescue, from Never Say Never Again by Michel Legrand]

Après, on va pas s’mentir… Il n’est peut-être pas officiel, mais il est quand même sympa ce Jamais plus jamais… Ne serait-ce que pour le plaisir de revoir une dernière fois Sean Connery dans le rôle… D’autant qu’il y ajoute un p’tit coté second degrés plutôt savoureux… Et puis… Kim Basinger en Bond-Girl… Non, rien à ajouter, tout est dit. En plus, c’est Michel Legrand qui signe la musique… Sauf que, naturellement, aucune connexion avec les thèmes de Norman et Barry n’est possible. Et c’est là qu’on se rend définitivement compte qu’un James Bond sans la musique de James Bond… En bien… Ce n’est pas un James Bond. Du coup, essayons de reprendre le cours des évènements là où nous les avions laissés avant ces digressions non-homologuées… Car, ayant finalement retrouvé son Permis de tuer, l’agent spécial 007 est une nouvelle fois sur le point de changer de visage… et de compositeur.

[The Goldeneye Overture, from Goldenye by Eric Serra]

Le monde n’était pas prêt pour l’aspect rugueux et passionnel de Timothy Dalton… Et c’est bien dommage. Perso, je trouve qu’il aurait amplement mérité de vivre une ou deux aventures de plus. D’ailleurs, dans les faits, c’est ce qui était prévu. Un tournage devait même avoir lieu à Hong Kong en 1990… Mais des retards à répétition, ainsi que d’autres différents légaux dont je vous ferais grâce, font que fin 1993, le film n’est toujours pas en marche. On y croit encore un peu l’année suivante… Mais… non, toujours pas. Si bien qu’en avril 1994, Timothy Dalton jette officiellement l’éponge… Dans le même temps, le producteur Albert Broccoli voit sa santé décliner. Sa fille, Barbara, prend alors les rênes et pense qu’il est grand temps pour 007 de franchir un nouveau cap et de se moderniser un peu…

[Ladies First, from Goldenye by Eric Serra]

On reconnait bien là le son Eric Serra. Celui qu’on adore depuis Le grand bleu et, plus encore, Nikita… Des grosses productions internationales, le compositeur français en a connu plus d’une : Bandisas, Rollerball, Bullet-Proof Monk… Autant de gros budgets qui n’ont… pas vraiment marché. Eric Serra lui-même en est bien conscient et, bien qu’il ait pris un plaisir véritable à travailler sur pareilles productions, il sait pertinemment que ces films ne lui ont pas permis d’entrer réellement dans le game US. Pas grave, il préfère vivre en France de toute façon… Bien que britannique, Goldeneye ne fait pas exception à cette règle. Oui, le film a marché… Oui, l’entrée en scène de Pierce Brosnan a été auréolée… Mais non, la bande originale d’Eric Serra n’a pas marqué. Les critiques musicales d’alors ont été sévères… D’autant que la production a même fait appel à John Altman pour le remplacer de ci, de là… sur la scène du tank notamment… durant laquelle il joue la carte du John Barry et du « Mickey Mousing » à fond les ballons…

[Tank Chase, from Goldeneye by John Altman]

La preuve que, finalement, Barabara Broccoli n’était pas si prête que ça pour le grand changement. Alors, on compare ? Originellement, pour cette même séquence, Eric Serra, quant à lui, avait proposé… ça.

[A Pleasant Drive in St. Petersburg, from Goldeneye by Eric Serra]

C’est sûr, ça change. Et, très sincèrement, même si j’aime beaucoup Eric Serra, là… Il y est peut-être allé un peu fort. C’est simple, il aurait fallu trouver le juste milieu entre les deux morceaux que l’on vient d’entendre. Le premier est trop copié-collé… et le second assurément trop expérimental. Surtout après l’impact de la chanson d’ouverture écrite par Bono et The Edge de U2 pour Tina Turner !

[Goldeneye, from Goldeneye by Bono & The Edge]

Voilà… Là on est aussi bien dans la tradition que dans le renouveau… Tiens, pour le fun, ça vous dirait d’entendre un peu de la démo que Bono a chanté lui-même pour faire découvrir le titre à Tina Turner ? Autant vous prévenir tout de suite, ça ne fait pas le même effet !

[Goldeneye (Démo), from Goldeneye by Bono & The Edge]

J’aime bien vous faire écouter des p’tites pépites comme ça qu’on n’entend pas tous les jours… Allez, reprenons un peu le fil de notre narration… Il n’est donc pas facile de trouver quelqu’un qui puisse réunir tradition et évolution… Le tout, en laissant transparaître un amour inconditionnel du passé de la franchise… Quelqu’un qui succéderait à Barry sans le singer et, surtout, sans se renier au passage. Un compositeur avec un style contemporain, bien à lui… Un compositeur qui, de surcroît, pourrait être britannique. A la fois pop et classique. Non, vraiment, je ne sais même pas pourquoi je vous en parle puisque ça n’existe pas… Hein ? Quoi ? Comment ? Ah bah si… En fait… si.

[Hamburg Break Out, from Tomorrow Never Dies by David Arnold]

1997 marque l’année du 18ème film officiel… Demain ne meurt jamais. Le second avec Brosnan… Et le premier d’une belle série composée par… David Arnold. Anglais, né dans le Bedfordshire en 1962, il est bien connu des amateurs de musique de films pour sa collaboration avec le réalisateur Roland Emmerich… Stargate et Independence Day, c’était lui ! Autant dire que les grosses productions, ça le connait ! De plus, celui que nous appelions « King David » du temps de CinéFonia, est par ailleurs fan des Clash, de Pulp ou encore d’Iggy Pop… En somme, le package complet pour incarner la nouvelle âme musicale de ce Bond des temps modernes…

[Bike Chase, from Tomorrow Never Dies by David Arnold]

Lorsqu’il monte à bord du train James Bond, David Arnold ne sait pas encore qu’il est en train de passer un genre d’audition… Suite à la déception autour de la proposition d’Eric Serra, les producteurs ont à cœur de revenir aux sources et n’ont qu’un mot à la bouche… ou plutôt deux… Bond’s Theme. Arnold les sent préoccupés à ce sujet. Mais, en dehors de ça, le compositeur qui, de toute façon, était déjà déterminé à y avoir recours, se voit octroyer une totale liberté de ton et d’exécution. Nous sommes en tout début de production et le réalisateur Roger Spott-i-woode tourne ses premières séquences en Thaïlande. Afin de se faire une petite idée de ce à quoi ressemblera la musique, il demande à David Arnold de lui envoyer une démo effectuée sur synthétiseurs de sa musique écrite pour toute la séquence d’ouverture. Et Arnold… refuse. Catégoriquement. Car il a peur que la production se braque face à tel rendu électronique et craignent une redite du « cas Serra ». Il leur demande alors s’il peut directement travailler avec l’orchestre ! Et non seulement, ils acceptent mais, de plus, les exécutifs de la MGM entendent bien être présents à Londres le jour de l’enregistrement. Plus surprenant encore, le réalisateur lui-même débarque tout spécialement de Thaïlande pour être aux premières loges et entendre… ça.    

[White Knight, from Tomorrow Never Dies by David Arnold]

Tout le monde est soufflé… Et David Arnold se voit auréolé d’un « That’s great » libérateur… qui achève de lui assoir la carte blanche qu’il entendait bien obtenir. En un seul premier morceau, il incarne déjà le renouveau et le futur musical de Bond… Et, pour un compositeur britannique, c’est naturellement une belle forme de consécration. D’ailleurs, lorsqu’il commence à travailler en recevant les premières images du film, Arnold se place délibérément du point de vue du fan… Il se laisse porter par l’action et intègre le thème de Bond à chaque fois que le fan en lui souhaiterait l’entendre s’il était tranquillement installé dans une salle de cinéma. Un pied dans les sixties… et l’autre dans les nineties…

[Come In 007, Your Time is Up, from The World is Not Enough by David Arnold]

Remarquez comme orchestres et éléments électroniques cohabitent… L’un ne domine pas l’autre. C’est très énergique, certes… Mais ça reste humain, intelligent et remarquablement cinématographique. Là, c’était un extrait du Monde ne suffit pas, réalisé en 1999 par Michael Apted. Au final, David Arnold va œuvrer sur pas moins de cinq films. Demain ne meurt jamais et Le Monde ne suffit pas, donc, puis Meurt un autre jour… Suivis un peu plus tard par Casino Royale (l’officiel, cette fois) et Quantum of Solace. C’est donc lui qui va assurer la transition entre l’ère des excès à gogo des derniers Brosnan et la dureté révolutionnaire des premiers Craig. Il est intéressant de constater que plus ses productions musicales vont avancer et moins elles auront recours aux éléments électroniques… Tandis que John Barry avant quant à lui effectué le chemin inverse. Et pendant c’temps-là, il ne faudrait pas oublier l’importance que les chansons de génériques continuent d’occuper au sein de la franchise…

[The World is Not Enough, From The World is Not Enough by Garbage]

Sheryl Crow, Garbage et Madonna clôtureront le cycle Pierce Brosnan. Et si j’ai choisi la chanson de Garbage en illustration, c’est tout simplement parce que c’est David Arnold lui-même qui a choisi le groupe. Il voyait en eux l’opportunité de faire rejaillir conjointement les cotés positifs et négatifs d’une aventure de James Bond… Comme si gentils et méchants co-existaient le temps d’un morceau. Encore une fois, tout est pensé, tout est réfléchi chez David Arnold… qui n’a jamais oublié la réaction que le petit garçon de 8 ans qui sommeille en lui a eu en découvrant On ne vit que deux fois. Au lendemain de la projection, il disait à sa maitresse d’école : « quand je serai grand, je veux devenir acteur ou compositeur ». Eh oui, sa vocation est née de Bond… Et plus il grandissait, plus il devenait désireux d’y apporter sa pierre… de nouveaux thèmes. Distincts et marquants. Comme celui-ci…

[Elektra’s Theme, from The World is Not Enough by David Arnold]

Le thème d’Elktra… La méchante incarnée par Sophie Marceau… reste l’un de ses préférés. Mais il innove aussi dans l’action… en la marquant des notes répétitives d’un piano au lieu des cordes et cuivres habituels. Ce qui donne ça…

[Pipeline, from The World is Not Enough by David Arnold]

Film après film, David Arnold impose sa marque… Jusqu’à ce que… La saga elle-même commence à stagner. A se « stabiliser » pour reprendre l’expression d’Arnold lui-même. A se perdre même pourrait-on dire. Côté scénario et crédibilité de personnages (Denise Richards ne serait-elle pas la pire Bond Girl de toute l’Histoire des James Bond Girls ?), Le Monde ne suffit pas entamait déjà une inquiétante courbe descendante… Qu’allait bientôt confirmer le redoutable Meurt un autre jour… Problématique… à plus d’un titre.

[Die Another Day, from Die Another Day by Madonna]

Autant j’aime bien la chanson, autant dans le cadre d’un James Bond ça passe moyen. Mais bon, ils ont voulu se payer Madonna… Alors il se sont payé Madonna. Le hic, quand tu te payes Madonna… Bah, c’est tout simplement que c’est Madonna. Et que quand Madonna veut quelque chose, Madonna l’obtient. Aussi joue-t-elle un rôle dans le film, en plus de sa chanson ; à laquelle David Arnold n’est tout bonnement pas invité à participer. Plutôt anecdotique me direz-vous, et vous aurez bien raison. Ce qui l’est moins, en revanche, c’est que, avec ce troisième film, le compositeur commence à sentir le vent tourner. La liberté des débuts s’estompe… La prédominance de la licence revient en force et on lui demande ouvertement de s’en tenir aux « écarts » déjà entrepris sur Le Monde ne suffit pas. La notion d’innovation semble avoir fait son temps. De plus, le réalisateur Lee Tamahori sait très bien ce qu’il veut… Et c’est lui qui détermine quand la partition d’Arnold doit se la jouer symphonique ou électronique. En gros : il est bridé. Reste qu’il a toujours su bien s’entourer…   

[Antonov, from Die Another Day by David Arnold]

La voix de Natasha Atlas symbolise à la fois le froid de Rosemond Pike et la chaleur de Halle Berry, les deux Bond Girls de circonstance. Elle devient l’allégorie favorite d’Arnold… cette couleur féminine qui, à l’écran, est peu perceptible… Atlas devient sa muse. Ni plus ni moins. Ajoutez à cela le travail sur les flûtes et percussions et vous constaterez rapidement que ce Meurt un autre jour, malgré ses maladresses de scénario, ses situations encore plus outrancières que d’accoutumé et sa voiture capable de se rendre invisible, possède une fois encore un score résolument solide et maîtrisé… N’empêche, en dépit du charisme naturel de Pierce Brosnan, il devient clair que, cette fois, il faut VRAIMENT passer à autre chose. Et, à ce moment-là, les producteurs pensent que l’avenir de James Bond peut et doit se décliner au féminin…

[Jinx & James, from Die Another Day by David Arnold]

Jinx, le personnage campé par Halle Berry était en effet pressenti pour devenir l’héroïne du prochain film de la licence. Un spin-off… Un peu ce que Bellerina est aujourd’hui à la saga John Wick… Mais l’idée va finalement tomber à l’eau. Ce qui, entre nous, n’est vraiment pas plus mal. A un moment donné, il faut être clair : ce qu’attendent les fans de Bond… C’est JAMES Bond. Pas « JANE Bond ». Point. Et ça reste tout aussi vrai aujourd’hui. De toute façon, Meurt un autre jour, à travers ses excès en matière de gadgets et autres situations toujours plus démesurées, prouve que la formule est éculée… Si Barbara Broccoli et ses associés veulent ne serait-ce qu’espérer poursuivre l’aventure 007, il va falloir rebooter… resetter même. Pour preuve, un cinquième film avec Brosnan est malgré tout mis en chantier… Mais toutes les négociations entre les différents partis financiers impliqués capotent. L’acteur est déjà jugé trop âgé… Il faut changer de ton, de narration, d’éclairage et, bien sûr, de visage. Et, si possible, revenir aux fondamentaux…

[The Name’s Bond… James Bond, from Casino Royale by David Arnold]

Après des années de litiges, de frustrations et de tentatives échouées visant à récupérer les droits du roman originel… Casino Royale… publié en 1953 par Ian Fleming… La production officielle James Bond obtient enfin gain de cause. La lutte a été rude. D’autant qu’un certain Quentin Tarantino espérait lui aussi les acheter pour en réaliser sa propre adaptation… avec Pierce Brosnan ! Alors, ça peut en faire rêver certains… Mais perso… Non. Pitié, non. Ses différentes tentatives tombent à l’eau… Et Barbara Broccoli est quant à elle absolument persuadée de savoir exactement ce qu’il faut (et plus encore QUI il faut) à la saga… Tout d’abord, elle va rechercher le réalisateur qui avait réussi à assoir la précédente transition réussie de Bond avec Goldeneye, Martin Campbell… Elle conserve Dame Judi Dench dans le rôle de M… permet à David Arnold de rempiler, lui aussi… Quant à 007, envers et contre tous… Elle n’a d’yeux que pour Craig… Daniel Craig.      

[The End of an Aston Martin, from Casino Royale by David Arnold]

Je vais vous raconteur une histoire vraie. Comme beaucoup, beaucoup de gens à l’époque, je m’étais laissé aller aux préjugés… Mais c’est qui c’mec là ? Il ne ressemble à rien… En tout cas, certainement pas à Bond ! Cette fois c’est sûr : la licence est morte. Hors de question que je cautionne un truc pareil… Pas question de payer un ticket de cinéma pour ça ! Et puis le hasard veut qu’un fichier du film fuite sur Internet la semaine-même de sa sortie… Sans scrupules, je le télécharge et je me dis que, bon, allez, voyons voir jusqu’où s’élèvent les dégâts… Je lance donc ce Casino Royale de façon totalement déconnecté… Absolument pas impliqué… Et puis… Pas de Gun barrel… De beaux plans, soignés et au noir et blanc juste ce qu’il faut de saturés… Deux affrontements simultanés : un posé : deux hommes calmes et face à face dans un bureau… Et l’autre : brutal, tangible, douloureux et même presque crasseux dans des toilettes. Dans les deux cas : le même homme. Le fameux Daniel Craig tant décrié… Soudain, je ne comprends plus rien à ce qui est en train de se passer. Le nouveau 007 se penche, ramasse son arme, la pointe vers moi, tire… et la voix de Chris Cornell, que j’adorais pour son groupe Soundgarden, explose dans les enceintes. C’en est trop… Je rattrape la télécommande et j’appuie sur stop. La suite de ce film là… Il était hors de question de la voir ailleurs qu’au cinéma…

[Fall of a House in Venice, from Casino Royale by David Arnold]

Rarement je me suis senti à la fois aussi con et heureux que ce jour-là… Mais quel abruti ! Quel film ! Quelle séance ! Honnêtement, je ne saurais pas vous dire combien de fois je l’ai revu depuis. Alors… Mea Culpa. Daniel Craig, et avec lui toute la nouvelle imagerie entourant le personnage, est sans conteste devenu mon incarnation 007 préférée… Oui, j’ose l’avouer… Plus même que celle d’un Sean Connery. C’est comme ça, c’est viscéral, ça ne s’explique pas. Ou plutôt si, ça s’explique : le mec est génial. Point. Investi, charismatique en diable… et porté par un cycle de cinq films feuilletonnants qui, certes, ne fonctionnent pas tous avec les mêmes résonnance et efficacité (loin de là)… Mais qui ont délibérément su refaçonner et réimposer la saga comme jamais. Un immense choc… doublé d’un orgasme supplémentaire à la découverte de la musique. J’aimais déjà beaucoup ce qu’avait proposé David Arnold par le passé mais, là, il faut reconnaitre qu’il s’est surpassé…   

[Trip Aces, from Casino Royale by David Arnold]

Comment résister au charme d’Eva Green en Vesper ? Comment ne pas trembler durant l’interrogatoire castrateur mené par un Mads Mikkelsen impérial ? Comment ne pas vibrer à chacune des scènes d’action proposées ? Avec Casino Royale, James Bond renoue non seulement avec la classe qui le caractérisait à ses tout débuts mais, de plus, parvient enfin à humaniser un personnage que jusqu’ici beaucoup ne voyait que par le plus machiste et manichéen des prismes… Sous l’impulsion de Daniel Craig, James Bond devient un homme. La scène de la douche… Tout habillé… un choix que l’on doit à Craig lui-même d’ailleurs… d’une grande fragilité et particulièrement bien jouée… incarne à elle-seule la réussite de cette nouvelle direction. Et, à la musique, David Arnold ne s’y trompe pas…

[Vesper, from Casino Royale by David Arnold]

La suprématie symphonique s’est réimposée… L’approche thématique aussi. Et pourtant, de tout le film, on n’entend pas une seule fois le thème de Bond. Jusqu’aux toutes dernières secondes. Casino Royale est une longue montée en puissance ; qui joue autant sur les attentes que sur les connaissances des spectateurs. Ici, James ne devient réellement Bond qu’à la toute fin. Et c’est brillant. Le thème explose alors avec plus de résonnance qu’il n’en a jamais connu. Il devient libérateur. Et tout porte à croire que cette nouvelle ère est faite pour durer… 

[Another Way to Die, from Quantum of Solace by Jack White & Alicia Keys]

Tourné trop tôt, trop vite et un long moment sans script par suite d’une grève massive des scénaristes, Quantum of Solace arrive fin 2008 ; seulement deux ans après la sortie de Casino Royale. Le film sera le dernier de David Arnold. Et, au bilan, ne constituera qu’un genre de virgule au sein de l’ère Craig. Très court, nanti d’une intrigue peu solide et de personnages (féminins autant que masculins) par trop peu dessinés, ce 22ème Bond peine à convaincre, malgré quelques poursuites sacrément bien montées… Aussi, je ne vais pas m’attarder dessus… D’autant que le meilleur reste à venir. Néanmoins, une chose est sûre… C’est qu’à aucun moment, David Arnold n’a démérité…

[What’s Keeping You Awake, from Quantum of Solace by David Arnold]

A noter que la chanson, Another Way to Die, par Jack White et Alicia Keys n’était jamais supposé voir le jour… car c’est Amy Winehouse et Mark Ronson qui devaient se charger du générique de Quantum of Solace… Mais les problèmes d’addiction de la chanteuse l’ont rattrapé à ce moment-là au point qu’elle ne puisse jamais finaliser la démo prévue… Bon, perso, en grand fan de Jack White… Je n’estime pas qu’on ait perdu au change. Mais ça n’engage que moi, bien sûr. Alors, faisons le point… Casino Royale est un immense succès public et critique… Quantum of Solace est une grosse déception… Comment Barbara Broccoli et les autres vont-ils bien pouvoir s’en sortir ?… Hum… Voyons voir… Ah bah… Comme ça, en fait…

[Skyfall, from Skyfall by Adèle & Paul Epworth]

Bah oui, forcément, j’ai fait durer un peu… C’est tellement bon… Et tellement Bond aussi, par essence. Skyfall, par Adèle, c’est un carton planétaire… Plus de 7 000 000 d’exemplaires du single vendus… Oscar, Golden Globe et Grammy Awards de la meilleure chanson en 2013… Un tube composé en collaboration avec Paul Epworth directement à partir du scénario du film… Des images magnifiques pour le générique… Quand le 23ème film de James Bond débarque en octobre 2012, il prend le monde par surprise au point que jamais ô grand jamais on aurait pu soupçonner qu’au départ… Adèle avait refusé le projet. En réalité, elle avait peur que son style ne colle pas à la licence ; ses chansons étant d’ordinaire d’ordre très personnel… Mais c’est la lecture du script qui l’a convaincue. Normal… Skyfall, c’est juste un grand film. Avant même d’être un grand Bond. Le réalisateur, Sam Mendes, a tout donné. Et son compositeur attitré, Thomas Newman, aussi…  

[Komodo Dragon, from Skyfall by Thomas Newman]

Ce n’est pas que la production ne voulait plus de lui ou bien même qu’il n’ait pas souhaité revenir… David Arnold cède son matricule musical à Thomas Newman avant tout parce que ce dernier forme un magnifique tandem avec Sam Mendes. Ensemble, ils ont déjà signé American Beauty en 99, Les sentiers de la perdition en 2002, Jarhead en 2005 et Les noces rebelles en 2008… Et le réalisateur entend bien faire de Skyfall une œuvre tout aussi personnelle que les précédentes. Bond ou pas Bond. Au-delà d’une intrigue comme encore jamais vue au sein de la franchise (on y découvre les origines et une partie de la jeunesse de James Bond), Skyfall s’illustre plus encore par son grand sens du cadrage, de l’éclairage et du montage… qui lui confère une dimension plus esthétique, résolument artistique, en comparaison des précédents opus. Il ne faut pas oublier que ce film est celui des 50 ans du personnage au cinéma. Il fallait bien que ça se voit… et s’entende.

[Brave New World, from Skyfall by Thomas Newman]

Un combat Presque intégralement filmé en ombres chinoises… Un grand final aussi explosif qu’émouvant dans la brume enflammée des hautes terres d’Ecosse… Un Bond blessé… Un temps meurtri même… Une vengeance personnelle… La perte d’un être qui comptait plus qu’aucun agent secret n’aurait pu l’imaginer… Face à Skyfall, les spectateurs les plus sensibles à l’humanité du personnage ne peuvent qu’être ravis. Ceux qui continuent de préférer les vannes et les gadgets sont quant à eux à l’amende. Attention : le film reste un James Bond à 100%. Action, sensualité, aventure, dépaysement… Mais avec ce gros plus émotionnel que personne ou presque n’avait vu venir. Alors, je sais que Jérôme Marie (le compositeur attitré des génériques de SérieFonia) ne sera pas d’accord avec moi… En bon adepte d’Arnold qu’il est… Mais perso, je trouve que l’apport de Thomas Newman est phénoménal. Symphonique, électronique, classicisme et bizarreries… tout y passe. Mais avec une classe… mais alors une classe…

[She’s Mine, from Skyfall by Thomas Newman]

En Angleterre, Skyfall devient le plus grand succès de l’histoire du cinéma ; surpassant même les scores d’Avatar. En France également, où il bat même le record d’entrée détenu jusque-là par Goldfinger… Au bilan, il récolte plus d’un milliard de dollars de recettes et s’offre le titre du James Bond le plus rentable de toute la saga… Logique, donc, que pour l’aventure suivante, la production souhaite vivement conserver l’équipe en place. Sam Mendes rempile… Thomas Newman aussi… et, en 2015, nous arrive l’avant-dernier opus de la saga, Spectre, et son étourdissant vrai-faux plan séquence d’ouverture… 

[Los Muertos Vivos Estan, from Spectre by Thomas Newman]

Le problème quand tu démarres aussi fort, c’est qu’il est difficile de faire mieux par la suite… Et Spectre ne déroge pas à la règle. Alors certes, l’image est toujours aussi incroyable… la séquence de poursuite en voitures dans les rues de Rome en est une nouvelle preuve… Mais il n’en reste pas moins évident que l’intrigue pèche. De même que la nouvelle incarnation (et personnification) du méchant Blofeld par Christoph Waltz. De même, léa Seydoux peine à convaincre en Love Interest véritable et ne parvient jamais, ni dans ce film ni dans le suivant, à se substituer au fantôme de Vesper… Eva Green, bien que naturellement absente de ces nouveaux long-métrages, continuant de s’imposer comme la parfaite James Bond Girl des temps modernes. Ce qui est intéressant, en revanche, c’est que je crois bien que j’aime encore le travail de Thomas Newman sur Spectre que sur Skyfall…  

[Backfire, from Spectre by Thomas Newman]

Tiens, encore une anecdote : saviez-vous qu’avant que Sam Smith soit finalement engagé et qu’il compose sa chanson d’ouverture Writing on the Walls, ce sont les groupes Muse ou Coldplay qui aurait pu s’imposer et signer le générique d’ouverture ? de l’aveu du chanteur Chris Martin lui-même, Coldplay a essayé par 5 fois d’écrire pour la saga… et ce, sur une période de 20 ans. En vain. Eux-mêmes n’étant pas suffisamment satisfaits de leurs créations… Pour Muse, c’est plus compliqué… Ils avaient bien écrit un titre… mais l’ont joué une fois en concert avant la finalisation du film ! Hors, c’est strictement interdit par contrat… La priorité va toujours au grand écran… Du coup, BIM ! Ejectés… Bon, sinon, après Spectre, c’est un peu l’bordel… Daniel Craig ne souhaite pas rempiler. Et fait même quelques déclarations chocs en ce sens dans la presse… Quelques négos plus tard, tout s’arrange et le comédien se dit même vraiment désireux de revenir achever son arc. Une manière de dire à son tour : après celui-là, jamais… plus jamais. De son côté, Sam Menses estime avoir bouclé son propre cycle et laisse la réalisation à… Danny Boyle ! Belle idée… Mais qui tombe vite à l’eau pour cause de… Différents artistiques avec la production… et avec Daniel Craig lui-même ! Est alors recruté le réalisateur de la première saison à succès de True Detective, Cary Joji Fukunaga… Qui se retrouve soudain avec la lourde tache de devoir faire plaisir à tout le monde…

[No Time to Die, from No Time to Die by Billie Eilish & Finneas O’Connell]

Finir une ère n’est jamais facile. Surtout quand le comédien principal s’est à ce point illustré. Pas le choix : le James Bond de Daniel Craig doit partir en beauté… sans espoir de retour, et bien sûr… en héros. Pour le reste, il faut célébrer la saga dans son entier car, à ce moment-là et pendant longtemps après, personne – y compris au plus proche de la production – n’a idée de ce que l’avenir leur réserve. Il faut dire qu’aux yeux des considérations contemporaines, un personnage masculin, blanc et coureur-hétéro et quinquagénaire… C’est un peu tout ce qu’il ne faudrait plus faire. Enfin, soi-disant. Etonnamment, cet équilibre-là, pourtant périlleux, Meurt un autre jour parvient à l’atteindre. Les Bond Girls sont plus badass que jamais… sans pourtant lui rafler la vedette. Mention spéciale aux dix minutes de présence de Ana de Armas… Qui vole littéralement le film à Léa Seydoux et Lashana Lynch en seulement quelques coups de feu… et de coups de jambes.

[Cuba Chase, from No Time to Die by Hans Zimmer]

A la musique, on aurait du accueillir le quasi inconnu Dan Romer, qui a bossé sur les séries The Good Doctor ou Superman & Lois… Mais, en fin de compte, c’est Hans Zimmer qui se charge des derniers instants de Daniel Craig dans la peau de Bond. Et si Mourir peut attendre, il se trouve que Hans Zimmer lui aussi a pas mal attendu. Comme presque l’ensemble de ses confères, lui aussi rêver de composer pour 007. Et ça s’entend. Car il met un peu de tout dans sa partition… Enfin… Surtout du Au service secret de sa majesté.

[Matera, from No Time to Die by Hans Zimmer]

Il faut dire qu’à ce moment-là, tout en pilotant son Aston Martin, Bond-Craig nous lance un p’tit « We have all the time in the world”… ça aide. Pour le reste, Zimmer reprend barry bien sûr, mais fait surtout… du Zimmer. En gros, faut que ça fasse du bruit, quoi…

[Square Escape, from No Time to Die by Hans Zimmer]

Le problème, c’est que ça sonne plus comme du Pirates de caraïbes que comme du James Bond. Reste que je veux bien lui concéder que, sur les passages plus émotionnels, il s’en sort extrêmement bien…

[Poison garden, from No Time to Die by Hans Zimmer]

Quant au grand final, alors là, honnêtement, je n’ai pas grand-chose à dire… Il parle de lui-même…

[Final Ascent, from no Time to Die by Hans Zimmer]

James Bond est mort… Vive James Bond! Car comme l’affirme clairement le générique de fin : James Bond reviendra. Mais quand ? Et avec qui ? On sait déjà que c’est le groupe Amazon qui reprend la charte artistique de ce qui s’annonce comme un total renouveau de 007. On sait aussi que c’est Denis Villeneuve qui le réalisera. Ce qui veut certainement dire qu’on retrouvera également Hans Zimmer pour un second tour de piste… Depuis leur double-succès avec Dune, il y a fort à parier que le duo perdurera. En tout cas, en attendant, voilà… Nous, on a fait à peu près le tour ! J’espère sincèrement que ces deux émissions consacrées à ces musiques qui survolent près de 60 ans d’histoire du cinéma vous auront plu et, surtout, que vous avez appréciez de découvrir ou redécouvrir tous ces morceaux en dehors de leurs contextes filmiques. Je vais vous quitter sur une performance Live… Et puisqu’il a dominé la majorité de cette seconde partie… ce sera sur celle de Monsieur David Arnold… compositeur qui interprète ici en personne la chanson jadis portée par le regrette Chris Cornell : You Know my Name, le générique de Casino Royale. Parce qu’après tout… tout se résume bien à cela… A un simple nom…    

[EXTRAITS : All the Bond… James Bond]

[David Arnold, Live at KOKO : You Know my Name]

A écouter aussi : Leur(s) Nom(s) est Bond… Jame(s) Bond(s) – (Partie 1 : 1962-1987) | Seriefonia | VL Média

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