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L’avenir incertain de Nétanyahou à la tête d’Israël

En décembre dernier, Benyamin Nétanyahou a dissout le Parlement en appelant des élections anticipées. Elles se  dérouleront mardi prochain. Premier ministre israëlien depuis 2009, il brigue ce qui serait son troisième mandat consécutif. Rien n’est moins sur…

Cet hiver, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a limogé ses ministres des finances et de la justice, Yair Lapid et Tzipi Livni, tous deux issus de partis centristes opposés à sa politique. Ils s’étaient opposés à un projet de loi visant à renforcer le caractère « juif » de l’Etat d’Israël. La coalition a donc été détruite. Dans le système israélien, le chef du parti vainqueur n’est pas nécessairement celui appelé à former le gouvernement, mais celui le mieux à même de former une coalition. Cette crise a donc conduit le dirigeant du Likoud à prononcer la dissolution de la Knesset, le parlement israélien, pour des élections anticipées.

Pourtant, Nétanyahou n’est pas en position de force et il dégringole dans les sondages. Son expérience et sa politique sécuritaire constituaient ses principaux atouts. Aujourd’hui, ils pourraient lui porter préjudice. A 65 ans, ses principaux opposants lui reprochent son incapacité à se réinventer et les relations houleuses qu’il entretient avec ses homologues américains et européens. En effet, il ne cache pas son mécontentement face à la politique menée à l’encontre de l’Iran et de l’arme nucléaire. Son dernier discours au Congrès américain n’a convaincu personne.

Il doit faire face à un opposant coriace : l’Union sioniste conduite par Herzog et Livni, ancienne ministre de la justice. En cas de victoire, le binôme prévoit de se relayer sur le poste de Premier ministre. Leur ligne politique est axée sur la reprise du processus de paix avec un plan de paix fondé sur la création d’un Etat palestinien qui pourrait être proposé à Mahmoud Abbas. A ce propos, le Premier ministre affirme que l’ « on fera pression pour que nous nous retirions sur les lignes de 1967 et pour que nous divisions Jérusalem. Ils capituleront sur tous les fronts ».La justice sociale est aussi un fondement de leur programme : ils proposent la baisse du coût de la vie et du prix des logements.

Crédits : Reuters

Dans un sondage mené par le quotidien The Jerusalem Post, 72% des Israéliens affirment souhaiter un changement à la tête de l’État. Seulement 20% choisissent la continuité. Deux enquêtes menées par deux chaînes de télévision privée, Channel 2 et Channel 10, arrivent à la même conclusion : l’Union sioniste devancera le Likoud. Enfin, des dizaines de milliers de manifestants anti-Bibi se sont réunis le 7 mars à Tel Aviv, renforçant le doute sur la victoire de Nétanyahou.

Crédits : AFP PHOTO  JACK GUEZ

Un ultime scénario envisagé par les experts porterait atteinte à la stabilité et crédibilité politiques du pays. La majorité ne pourrait se dessiner et cela qui conduirait les deux listes concurrentes à s’unir et à former un gouvernement d’union nationale dont la ligne politique serait plus qu’incertaine. Israël sera fixé le 17 mars.

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