Après un départ sur la pointe des pieds du grand héros de Roland-Garros, Rafael Nadal, les cartes sont rebattues et l’issue de la finale est plus incertaine que jamais. Aucun des quatre joueurs qualifiés pour les demi-finales n’a pour l’instant remporté le tournoi de Roland-Garros. Concentrons nous sur le dernier Français en lice, Jo-Wilfried Tsonga.
Un Tsonga transformé
Depuis le début du tournoi, Tsonga affiche un visage plus mûr. La colère et la frustration qui pouvaient le faire sortir d’un match, semblent désormais annihilées. Plus calme et serein, le joueur français a fait un travail sur lui-même pour éviter de gaspiller son énergie. Flegmatique, il parvient désormais à contenir ses émotions, ce qui fait de lui un redoutable adversaire. Pourtant, le numéro 15 mondial n’a pas réussi à convaincre totalement. Le Suisse Stanislas Wawrinka est le grand favori du match.
Sur qui miser ?
Petit rappel des titres de chacun. Avec au compteur, un titre de Grand Chelem remporté en 2014 contre Rafael Nadal, Wawrinka semble avoir une longueur d’avance sur Tsonga. Ce dernier n’en détient encore aucun. Cependant, si l’on regarde le nombre de Français à avoir disputé au moins deux finales du Grand Chelem depuis 1925, Tsonga peut devenir le cinquième. Difficile donc de départager le meilleur des deux tant leurs performances mutuelles les placent ex aequo. D’autant plus qu’ils se sont défiés à six reprises entre 2007 et 2014, avec trois victoires en poche pour chacun. La balance est donc en parfait équilibre… Le type de terrain peut changer la donne et plaidera davantage en faveur du numéro 9 mondial. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Zéro titre gagné sur terre battue pour le Français alors qu’il y en quatre pour le Suisse.
Une technique plus affinée chez Wawrinka
Côté technique, les deux joueurs ont pour atout un coup droit pénétrant et un service puissant. Le revers pourrait, quant à lui, faire davantage défaut à Tsonga. Moins solide sur ce coup, le numéro trois français a néanmoins progressé. De surcroît, Wawrinka a le don de déstabiliser ses adversaires, lorsqu’ils sont moins à l’aise en défense. C’est ce qui s’est produit lors de ses matches contre Gilles Simon et Roger Federer. Parviendra t-il à bousculer aussi notre champion français ?
Clarisse Duppré