Etre chauffeur de taxi est compliqué de nos jours. Nous sommes allées à la rencontre d’un conducteur de taxi, manifestement insatisfait de la situation. Un chauffeur de taxi s’offusque de la « concurrence déloyale d’Uber » qu’il n’hésite pas à qualifier de « clandestins ». Il nous a dévoilé ce qui, selon lui, causerait du tort au taxis parisiens et à ceux du monde entier. Attention, conséquences planétaires et fous rires garantis. On vous a concocté le top 10 des contestations les plus marquantes de cette interview.
En dixième position : « Les gens quand y’a la crise, ils regardent pas taxi, ou pas taxi ou VTC. Les gens en temps de crise, il regarde son portefeuille. »
En neuvième position : « Uber il se fout de la gueule du monde. Il a été condamné deux fois mais il a dit il s’en fout. »
En huitième position : « Nous on fait rien, on est structurés. C’est la préfecture. Tout ce qui t’arrive, tout ce qui est compteur, tout ce qui est radio monteur, tout ce qui est tu prends le client ou tu prends pas, tu prends les animaux ou tu prends pas, tu prends les bourrés ou … »
En septième position : « On a manifesté la dernière fois c’était en mars 2013, c’était le 10 mars 2013. Et depuis on est restés gentils comme des agneaux. On le voit le racolage. La nuit on voit les VTC qui racole et les UberPOP. » Euh et en décembre 2014 on en parle ?
En sixième position : « On va pas dire : « Ah elle a agressé un mec, allez 20 ans, la peine de mort ! » Faut voir pourquoi. Y’a des mecs qui se défendent et qui peuvent tuer quelqu’un et qui finiront jamais en prison. Il faut voir dans quel concept. Moi j’ai jamais agressé quelqu’un, on m’a jamais agressé« . Oui enfin presque. Puisque deux minutes plus tard, le chauffeur refuse de discuter avec un jeune homme qui venait contraster ses propos et il l’a poussé à deux reprises. Une bagarre aurait pu facilement éclater si ses collègues ne l’en avait pas empêché.
En cinquième position : « Y’a un client il a dit samedi soir il a pris 60 euros, Château de Vincennes pour aller à Paris. Un VTC ! Parce que y’avait pas de taxis entre guillemets. Parce que soit disant. Parce que nous pour aller là-bas, faut qu’on dépose, faut qu’on trouve quelqu’un ». Ah oui … Tout s’explique.
En quatrième position : « Le client qui s’est fait agressé UberPOP, normalement je suis pas d’accord mais après faut regarder le concept. Si le client il descend de la voiture pour engueuler le chauffeur qui bloque UberPOP, moi forcément ça me fait pas plaisir mais je vais pas l’agresser. (…) moi j’étais pas là hein. »
En troisième position : « L’application de la G7 elle est là depuis bien longtemps mademoiselle. Elle existe depuis 15 ans ! Depuis 10 ans au moins pour pas dire 15 ans. » Rectification : l’application G7 n’est accessible sur Iphone que depuis 2010 et celle pour Android depuis 2012.
En deuxième position : « Y’avait un VTC culotté qui est arrivé là avec son client, il nous a demandé de s’écarter. Il a dit « écartez vous je dois passer ». Et quand on lui a dis non gentiment, il nous a insulté. Lui, par contre, il a pris des baffes. Il nous insulte, il vient ici là devant nous pour nous demander « écartez vous je dois passer ». Mon père est taxi il a dit, mon père est taxi depuis 10 ans. Et ta mère elle est quoi ?«
En première position : « Aujourd’hui ça touche les taxis, les pharmacies, les auto-écoles. Demain ce sera le journalisme, ça sera votre euh tour, ce sera les boulangeries, et après ça sera la SNCF, et après ça sera le plombier de Pologne, l’agriculteur du Maroc le euh … celui qui travaille dans les champs au Maroc, ce sera le peintre de la Roumanie. Et voilà. Et les Français nous, on va jouer à la guitare dans la rue. »
Bon, on ne s’inquiète pas. Avec toutes ces revendications, ils auront peut-être ce qu’ils réclament un jour.