Hayet, une amie de Jawad Bendaoud, affirme que l’homme savait qu’il hébergeait des terroristes chez lui avant l’assaut du Raid à Saint-Denis.
Hayet est une amie de Jawad Bendaoud, le logeur des terroristes tués lors de l’assaut du Raid à Saint-Denis. Interpellée après l’assaut, elle a passé quatre jours en garde à vue. Ce matin, devant la caméra de BFMTV, elle a affirmé que son ami Jawad savait que les gens qu’il hébergeait avant l’assaut du Raid étaient des terroristes.
Hayet se trouvait chez Jawad le soir du 13 novembre pour une soirée « pyjama ». « Je devais dormir dans la même pièce que Jawad. On est des amis hein […] chacun dans son lit mais dans la même pièce », précise-t-elle.
Dès le vendredi, « il m’a dit ‘je suis dans la merde », confie l’amie de Jawad https://t.co/TqPupGLmkd pic.twitter.com/ccebZVVv0O
— BFMTV (@BFMTV) 24 Novembre 2015
« Il était de bonne humeur. Il est parti chercher son ordinateur portable pour qu’on puisse regarder un film. Il m’a dit ‘mets-toi en pyjama, mets-toi dans ton lit’. Et quand il est revenu, sans l’ordinateur, énervé, il m’a dit ‘rhabille-toi’, alors que j’étais en pyjama. [Et il m’a alors dit]: ‘finalement, on va dormir chez mon pote en haut' », précise-t-elle.
Un changement soudain
La jeune femme pose alors des questions à son ami. Ce dernier lui répond : « écoute je suis dans la merde, c’est un pote il m’a dit de les héberger parce qu’ils revenaient de Belgique et qu’ils avaient besoin de se reposer et qu’ils avaient besoin juste d’un peu d’eau et de faire leurs prières ».
« Moi, je pensais pas à ça mais la police [lors de sa garde à vue, NDLR] me dit qu’il devait recevoir les terroristes chez lui. [Ils] étaient sûrement restés cachés à Saint-Denis depuis les attentats », affirme Hayet.
Selon elle, Jawad, connu comme un caïd dangereux avec un lourd passé judiciaire, était forcément au courant de qui il hébergeait dans son appartement. « Vu comment l’appartement était préparé, [Jawad] a quelque chose à voir. Il était au courant ». L’homme avait affirmé après l’assaut ne pas être au courant « que c’étaient des terroristes. »
Le témoignage de la jeune femme reste, pour l’heure, à prendre avec précaution. S’il était vérifié, il permettrait donc de connaître plus précisément la chronologie de faits.