Hier, France Télévisions a annoncé avoir licencié trois journalistes de son service des sports, et en avoir blâmé un, sans préciser les noms. Ces personnes ont été sanctionnées en raisons de propos sexistes et harcèlement moral.
Une enquête menée suite aux révélations de Clémentine Sarlat
En avril dernier, Clémentine Sarlat, ex-journaliste France 2, avait dénoncé le sexisme et le harcèlement qu’elle avait subi chez France Télévisions. « Au service des sports, on côtoie des gens géniaux, mais aussi des gros cons. Avec les vieux, dès que je mettais une jupe, j’avais forcément le droit à une réflexion » , expliquait-t-elle dans son interview donnée au journal l’Équipe. On lui a proposé la co-présentation de l’émission Stade 2. Un coup de com, selon elle, afin de donner une image de féminisation des effectifs.
» J’allais à Stade 2 en pleurant. […] Personne ne me parlait. Ils m’avaient mise dans un bureau à part, loin des rédacteurs en chef. Je devais prendre mon ordi portable pour me rapprocher et comprendre de quoi on allait parler. […] On te discrédite en permanence en t’expliquant que tu n’es pas assez compétente, que t’es là seulement parce que t’es blonde aux yeux verts. « Ces propos chocs, démontrent la pression que Clémentine Sarlat a subi au sein de France 2.
La réaction de la chaîne
Suite à la publication de cette interview en avril, France Télévisions a mené une enquête interne, » conformément au principe de tolérance zéro appliqué avec rigueur dans l’entreprise. ‘ » Quatre journalistes ont donc été sanctionnés. Ces sanctions sont donc un pas en avant contre le sexisme et le harcèlement que peuvent subir les femmes sur leur lieu de travail. Quant à Clémentine Sarlat, elle réalise actuellement des séries de podcasts, comme la Spotlight ou la Maltresence.
Crédit photo à la une : © Gilles Gustine / FTV