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Amazon au cœur d’une affaire de gaspillage de grande ampleur

Dans le magazine « Capital » diffusé hier soir sur M6, un reportage sur le fonctionnement d’Amazon a fait grand bruit. Le gaspillage de nombreux produits invendus est pointé du doigt.

3,2 millions d’objets neufs ont été jetés dans différents entrepôts d’Amazon sur l’ensemble du territoire français. C’est l’un des chiffres édifiants estimés par des élus de la CGT dans le reportage de « Capital ». Guillaume Cahour, le journaliste à l’origine du sujet révèle qu’à l’échelle de l’entrepôt de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) dans lequel il était infiltré, environ 300.000 produits en bon état auraient été gaspillés. En sachant qu’il s’agit du plus petit entrepôt d’Amazon en France.

Parmi ces invendus détruits, on retrouve de tout : de la simple machine à café au téléviseur plasma, en passant par de célèbres jouets à imbriquer… La raison principale de ce gâchis : le stockage. Et pour cause, Amazon étant un market place, d’autres revendeurs se servent de la plateforme pour proposer leurs articles. Le géant de l’e-commerce leur met à disposition des espaces de stockage au sein de ses entrepôts, notamment en France. Ces emplacements ont un coût croissant : initialement à 26€, les frais de stockage grimpent à 500€ au bout de six mois puis 1000€ après un an.

Le souci vient donc de là : si les revendeurs ne vendent pas leur marchandise assez vite, ils se retrouvent rapidement confrontés à ces tarifs grandissants. Deux choix leur sont alors proposés : soit Amazon leur renvoie la marchandise et dans ce cas, la livraison retour est au frais du revendeur, soit Amazon se charge de la destruction des produits dans l’un de ses entrepôts. La seconde option ne coûte que 15 centimes et est donc celle privilégiée par la quasi-totalité des entreprises.

Les premiers organismes à se révolter sont les associations comme Emmaüs ou le Secours Populaire, qui préconisent logiquement le don plutôt que la destruction pure et dure de ces produits toujours en bon état.

Un impact climatique et écologique désastreux

Alma Dufour, chargée de campagne de l’association « Amis de la Terre » évoque également des répercussions néfastes sur l’environnement en se basant sur l’exemple de jouets et télévisions détruits : « Fabriquer ces jouets-là, ça consomme beaucoup d’énergie. Ça va être fabriqué souvent en Chine dans des usines qui utilisent du charbon, donc qui contribuent lourdement au réchauffement climatique. […] On se retrouve avec des produits qui ne devraient pas du tout avoir leur place dans des centres d’enfouissement ou dans des incinérateurs. Tout ça a un impact climatique, écologique et humain qui est désastreux » déplore la militante durant le reportage.

« Choquée et outrée », Brune Poirson, la secrétaire d’État à la Transition Écologique, a aussi réagi pendant l’émission puis sur les réseaux sociaux : « Cette question du gaspillage, j’en ai vraiment fait une priorité » affirme-t-elle d’entrée de jeu. « Dans les mois à venir, une loi va passer au Parlement qui va interdire ce type de pratique. Des entreprises comme par exemple Amazon ne pourront plus jeter des produits qui sont encore consommables. Elles ne pourront pas non plus rendre impropres à la consommation des produits qui pourraient être encore utilisés ».

Les mois à venir seront donc essentiels dans la lutte contre le gaspillage de masse.

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