Après la polémique des bancs d’Angoulême, une nouvelle affaire similaire a vu le jour aujourd’hui à Perpignan, la mairie de la ville retire plusieurs bancs dans certains quartiers depuis quelques mois. Les écologistes dénoncent cette initiative qui est mise en place selon eux dans le but d’empêcher les regroupements de SDF.
Frene 66, une association écologiste basée dans les Pyrénées-Orientales s’est montrée particulièrement remontée après la disparition ce lundi de cinq bancs publics à Perpignan. Une situation qui ressemble fortement à l’affaire des bancs grillagés à Angoulême il y a près de 10 jours. Le président de l’association Marc Maillet s’est exprimé ce matin sur France Bleu Roussillon : « J’ai fait le tour de la ville, et j’ai vu que ce phénomène s’était généralisé. Il y avait déjà peu de bancs à Perpignan, mais au cours du dernier mois, ce sont plusieurs dizaines de places qui ont été supprimées ».
A #Perpignan, pour vaincre la misère on supprime les bancs publics…
— patric jean (@patricjean) 5 Janvier 2015
Une démarche afin d’éviter les nuisances
De son côté, le maire UMP de la ville Jean-Marc Poujol explique qu’il a simplement répondu aux exigences de certains riverains. Son adjoint Pierre Parrat a quant à lui reconnu que « la municipalité a supprimé 5 ou 6 bancs sur les allées Bausil (quartier de la ville), car les associations de riverains dénonçaient des nuisances nocturnes venant de toutes sortes de gens et pas seulement les SDF ». Il a également tenu à clarifier l’objectif de cette démarche : « la volonté est seulement de modifier des aménagements pouvant gérer des nuisances ».
A Angoulême, la mairie a cédé
Comme à Angoulême, les justifications de la mairie de Perpignan sont quasiment les mêmes. Les jeunes mais également les marginaux seraient accusés de prendre part à ces nuisances. La veille de Noël, la mairie de la ville avait décidé de grillager certains bancs du centre-ville. Une initiative qui avait attiré une grande vague de contestations auprès des politiques mais surtout des réseaux sociaux. Sous la pression, le maire de la ville avait deux jours plus tard décidé de retirer « provisoirement » les grillages.