Quatre hommes radicalisés avaient planifié d’attaquer au début du ramadan le palais de l’Élysée. Retour sur les faits.
Un repérage inquiétant
Les quatre hommes en garde à vue ne se cachent pas d’appartenir à l’islam radical. Interpellés en région parisienne vendredi dernier, les quatre suspects sont mis en examen mardi pour « association de malfaiteurs terroriste et criminelle ». Alexandre B., Karim B., Anis M. et M.C. avaient pour objectif d’attaquer l’Élysée à la Kalachnikov ainsi que le commissariat d’Aulnay-sous-Bois.
De plus, des analyses téléphoniques envisageraient qu’un des suspects connaissait le lieu. L’enquête a donc pour but de déterminer la façon dont ils voulaient procéder. Le groupe, sous surveillance des services de renseignement s’est rendu devant l’Élysée pour observer les patrouilles de police.
Les individus , âgés de 17 à 39 ans ont collecté 1 200 euros. Cet argent aura pour but d’obtenir le fusil d’assaut Kalachnikov. Leur point de rendez-vous était situé à Chelles (Seine-et-Marne). Les enquêteurs de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) ont précipité les arrestations lorsqu’ils ont su que les suspects voulaient passer à l’acte au début du ramadan. En effet, cette période est sacrée pour les musulmans du monde entier. Néanmoins, elle est considérée comme propice au djihad pour les groupes djihadistes.
Par ailleurs, l’un des suspects, était fiché S. Condamné pour avoir tenté de partir faire le djihad en Syrie en février 2017, il sera placé par la suite en centre éducatif fermé. Le plus âgé était fonctionnaire à la mairie de Paris. Quand aux autres, ils n’étaient connus que pour des délits de droit commun.
La France en tension perpétuelle
La menace terroriste reste particulièrement élevée en France. Les services de sécurité ont déjoué cinq attentats liées à l’islamisme radical depuis le début de l’année 2019.
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