Hier soir, durant le feu d’artifice du 14 juillet, un camion a foncé sur la foule réunie à Nice faisant 84 morts et des dizaines de blessés, selon le dernier bilan. Retour sur les réactions des personnalités politiques.
Des réactions politiques en cascade
Après l’attaque de Nice, qui a fait 84 morts et 18 blessés en « urgence absolue », les réactions d’hommes et femmes politiques de tous les partis étaient nombreuses. Peu avant 4 heures du matin, François Hollande s’est adressé au pays. «La France est affligée par cette nouvelle tragédie. Elle est horrifiée par ce qui vient de se produire, une monstruosité», a-t-il déclaré. Il a également annoncé le maintien de l’opération Sentinelle et la prolongation de l’état d’urgence pour trois mois. «Rien ne nous fera céder dans notre volonté de lutter contre le terrorisme», a insisté le chef de l’Etat qui veut intensifier les frappes françaises contre l’Etat islamique.
D’autres membres du gouvernement ont fait part de leurs réactions. Ségolène Royal a confié être « attristée et révoltée » dans un tweet. Emmanuel Macron, ministre de l’Economie s’est dit « de tout cœur avec les victimes de l’odieuse attaque de Nice et leurs proches ».
Côté républicain, les réactions se sont multipliées. Nicolas Sarkozy et François Fillon ont exprimé leur solidarité envers les familles les Niçois. Eric Ciotti et Gérard Larcher évoquent tous deux leur émotion. Au FN, Marion Maréchal Le Pen invite à « faire face à la barbarie » quand Florian Philippot invite à faire preuve de « courage ». Enfin, à l’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon a condamné « ces absurdes assassins, les cris et la mort ».
CFCM, CRIF et papauté condamnent l’attentat
L’attaque a également été condamnée par des personnalités religieuses. Dans un communiqué, le Conseil Français du Culte Musulman a condamné des « attaques odieuses et abjectes » et exprimé « sa profonde compassion aux familles des nombreuses victimes ». Le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) s’est dit « horrifié par [ce] nouvel attentat ». Le pape François a également tenu à affirmer, par la voix de son porte-parole, le P. Federico Lombardi, sa solidarité avec les victimes de l’attentat. « Nous condamnons de la manière la plus absolue toute manifestation de folie homicide, de haine, de terrorisme et toute attaque contre la paix », a conclu le père Lombardi.
Quand la politique reprend le dessus…
D’autres messages se sont faits plus accusateurs, notamment celui de Julien Odoul, conseiller régional Bourgogne Franche Comté FN, qui s’en est pris directement à François Hollande. Jacques Bompard, député d’extrême droite et maire d’Orange, dénonce « une opération islamiste » commise « à l’irakienne ».
Des tentatives de récupération politique ont également été dénoncées. Philippe Dallier, sénateur Les Républicains de Seine-Saint-Denis a provoqué l’indignation en s’attaquant directement à François Hollande et Manuel Valls quelques minutes après l’attaque. Il s’est excusé et le message a été supprimé. Henri Guaino, a quant à lui déclaré que cela aurait pu être évité en postant « un militaire avec un lance-roquette » qui aurait pu « arrêter le camion ». Dans un communiqué, Marine Le Pen a réclamé des « mesures de prévention et de répression ». Enfin, après avoir évoqué son « immense douleur » Alain Juppé s’est dit persuadé que « si tous les moyens avaient été pris, le drame n’aurait pas eu lieu ». La preuve que la politique reprend vite ses droits…
Crédit photo à la une: afp.com/TF1