Antoine Griezmann vient d’être élu meilleur joueur du championnat espagnol de la saison 2015-2016. Après avoir conquit le coeur des Français avec l’équipe de France à l’Euro, « Grizi » est en quête de la plus grande distinction individuelle internationale. En lice pour le Ballon d’Or 2016, l’attaquant tricolore a-t-il encore ses chances de concurrencer Messi et Ronaldo ?
A 25 ans, Antoine Griezmann est la révélation de cette année 2016, que ce soit en club ou en sélection. Après avoir fait son apparition en équipe de France et à l’Atletico Madrid en 2014, Griezmann a beaucoup progressé avant de se faire remarquer sur la scène internationale. Sixième meilleur buteur avec 22 buts au sein du club madrilène la saison dernière, le Basque pointe actuellement à la deuxième place avec six réalisations et fait partie des 30 nommés pour le Ballon d’Or 2016.
Finaliste de la Ligue des Champions avec l’Atletico, qui avait terminé troisième en championnat, puis de nouveau vice-champion d’Europe avec les Bleus, le joueur préféré des Français figure parmi les principaux concurrents dans la course au Ballon d’Or. Cependant, au terme de parcours remarquables dans les deux compétitions, Antoine Griezmann s’est arrêté à chaque fois aux portes de la victoire. Ces « échecs », difficiles à surmonter dans la carrière d’un footballeur, peuvent être un critère déterminant dans l’attribution d’une récompense individuelle tel que le Ballon d’Or.
Chaque fois si près du but
La distinction est d’autant difficile à décrocher que Cristiano Ronaldo, sans doute favori, a triomphé lors des deux finales, à commencer par la Ligue des Champions avec le Real. Les deux clubs madrilènes n’étaient parvenus à se départager qu’à l’issue de la séance de tirs au but (1-1, 5-3 aux t.a.b), remportée par le Real de « CR7 ». A la pointe d’une équipe basée sur une stratégie défensive, l’attaquant français s’était pourtant montré déterminant en contre-attaque tout au long du tournoi. Il avait notamment permis à l’Atletico de faire tomber le Barça en quarts de finale (2-1 à Barcelone, 2-0 à Madrid). Mais l’un des grands regrets d’Antoine Griezmann est d’avoir manqué le penalty qui aurait sans doute offert la victoire aux siens lors de la finale. Des regrets qu’il tentera d’effacer tant bien que mal avec la sélection tricolore.
Un mois plus tard, Griezmann disputait l’Euro avec les Bleus pour tenter de décrocher un titre à l’échelle européenne. Malheureusement, l’histoire s’est répétée pour le numéro 7 tricolore, défait par Portugal de ce même Cristiano Ronaldo. Si « CR7 » n’a joué qu’une vingtaine de minutes avant de se blesser lors de la finale, « Grizi » avait eu la possibilité de faire basculer la rencontre, bien avant l’égalisation d’Eder en prolongation. On se rappelle notamment de sa tête qui avait fui de peu le cadre après l’heure de jeu. Mais hélas, personne ne pourra changer l’histoire.
Des regrets, mais une influence tactique incontestable
En un coup de boule, l’attaquant bleu a manqué l’occasion d’envoyer directement la France sur les champs Elysées. Pourtant, cela ne l’a pas empêcher de se voir attribuer le titre de meilleur joueur de la compétition, en récompense à l’ensemble de son oeuvre. Une reconnaissance méritée puisqu’il dominait le classement des buteurs avec six buts, du jamais vu depuis les neuf réalisations de Michel Platini en 1984. Et si désormais, Griezmann se voyait sacrer Ballon d’Or 2016 et devenait le cinquième joueur français à en hériter ?
Mais peut-on vraiment juger la qualité d’un joueur sur un mouvement, une action, aussi décisif soit-elle ? En effet, si l’attribution du Ballon d’Or se jouait uniquement sur l’influence du joueur sur le jeu de son équipe et pas forcément sur son nombre de titres remportés, le Français aurait alors toutes ses chances de le gagner. Si Griezmann n’est pas parvenu à atteindre complètement ses objectifs, il s’est imposé comme un véritable leader, que ce soit à l’Atletico ou sous le maillot bleu. Ainsi s’il ne lui est pas décerné le Ballon d’Or, Antoine Griezmann devrait au moins disputer le podium avec les deux grandes stars rivales, Messi et Ronaldo. Seuls les journalistes pourront en décider cette année, France Football ayant rompu les liens avec la FIFA.