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Benjamin Siksou : « J’ai pu travailler en tant qu’acteur avant de faire de la musique »

Benjamin Siksou sur VL

Tout Pour Réussir, dix minutes d’interview avec Saad Merzak. Un retour sur la carrière d’une personnalité du monde médiatique, artistique ou économique, et les raisons de son succès. Aujourd’hui Saad reçoit Benjamin Siksou, finaliste de la « Nouvelle Star » en 2008 et qui a aussi décroché des rôles au cinéma dans des films comme « Largo Winch » ou encore « Toi, moi, les autres ».

Saad Merzak : Depuis 2008 vous en avez parcouru du chemin, quel bilan faites-vous de vos dix dernières années dans le milieu artistique ?

Benjamin Siksou : Déjà mon album, qui était vraiment mon but pendant ces dix années, même si je ne l’ai pas fait pendant dix ans : je l’ai fait pendant ces deux dernières années, ça a pris deux ans pour l’écrire et le réaliser. Mais je l’ai fantasmé pendant ces dix années. Après, il y a eu des sublimes projets de cinéma, de très beaux films, des rencontres avec des réalisateurs, des acteurs, des actrices qui m’ont beaucoup marqué et m’ont fait avancer. Et puis j’ai fait beaucoup de concerts dans beaucoup de formations différentes, où j’ai cherché mon style et dans l’écriture, et dans la musique. Et c’est passé par plein de chemins de traverse.

Et aujourd’hui vous sortez votre premier album « Au chant du Coq », pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?

Je n’ai pas attendu, j’ai fait plein de choses qui n’étaient pas forcément cet album, mais c’était pour préparer, construire un style, et savoir ce que je voulais. Et pour ça il faut faire des expériences, sur la scène et aussi à l’enregistrement, l’écriture.

En parlant d’écriture, vous écrivez aussi vos textes. C’est important pour vous en tant qu’artiste d’écrire vos propres chansons ?

Oui c’est très important, c’est même la base de ce métier : c’est de créer ses propres chansons, son propre matériel. Après j’aime toujours autant faire des reprises, c’est la base de ce que j’aime dans la musique et dans le chant, c’est les grands standards qui m’ont appris à chanter. Donc je continuerai toujours à le faire par pur plaisir, mais ça m’intéresse plus aujourd’hui, oui, de créer mon répertoire. Et en français.

La « Nouvelle Star » est aujourd’hui de retour sur M6, est-ce que vous avez regardé cette saison ?

J’ai vu un bout du premier épisode, oui.

Et vous avez trouvé ça comment ?

Très bien.

Justement cela fait dix ans que vous avez fait cette émission, quel souvenir en gardez-vous ?

Je me souviens des directs, toutes les semaines. De l’adrénaline de ces directs qui étaient le point de chute de chaque semaine, avec cette angoisse de savoir « on reste, on reste pas ? ». C’est étonnant quand on y repense, cette idée qu’il y en ait un qui se casse toutes les semaines. Sinon c’est cette adrénaline du direct, la pression – mais de la bonne pression – et l’apprentissage de ce métier ;  tout ce qui n’est pas ce dont on vient de parler : l’écriture, la création… Tout le reste on peut l’apprendre dans cette émission : gérer le stress, une production, gérer ses convictions, laisser passer certaines choses pour pouvoir en imposer d’autres…

Si c’était à refaire vous l’auriez refait ?

Oui !

Vous êtes resté en contact avec les membres de votre jury de l’époque – puisque ce n’est pas le même aujourd’hui – ?

Je les ai tous revus, plus ou moins. On se croise de temps en temps, il y a beaucoup de bienveillance.

A part la musique, il y a aussi le cinéma. D’où vient cette passion ?

Je ne sais pas. C’est comme la musique : avant de la faire on l’écoute. Et bien le cinéma avant de le jouer on le regarde, donc j’ai vu beaucoup de films et ça me faisait rêver. Après ça a été moins immédiat, moins évident pour moi de me dire : «  je vais être acteur ». Il y avait une barrière, un peu, que je m’étais faite. Et je me disais que ça n’était pas forcément pour moi.

Pourtant, vous avez tourné vos deux premiers films avant d’intégrer la « Nouvelle Star ».

C’est ça, l’ironie du sort : on m’a fait confiance, j’ai pu travailler en tant qu’acteur avant la musique. Même si je faisais déjà beaucoup de concerts, mais c’était vraiment amateur.

Et entre la musique et la comédie, qu’est-ce que vous préférez ? Si vous deviez choisir ?

Tant que je n’ai pas à choisir, je ne vais pas choisir, puisque je me nourris des deux.

Dans le cinéma, comment vous choisissez vos rôles ?

Ce qui est très différent déjà c’est que les rôles on ne les écrit pas, on nous les propose. Donc c’est là où c’est intéressant et un autre travail que dans la musique, c’est qu’il faut rentrer dans l’univers de quelqu’un : c’est quelqu’un qui va nous diriger pour nous amener quelque part. Contrairement à la musique, où c’est moi qui décide d’aller à un endroit et qui emmène les gens avec moi. Donc là c’est autre chose. Et en même temps, ça permet aussi d’aller là où je ne serais pas allé tout seul, et c’est pour ça que ça peut être un peu plus violent pour moi. C’est vraiment autre chose, même si le point commun c’est l’interprétation et que dans les deux cas il faut générer et transmettre des émotions.

Ces dernières années, quelles ont été les rencontres qui vous ont le plus marqué professionnellement ?

Il y a eu Audrey Estrougo, qui est la réalisatrice de « Toi, moi, les autres », qui est très fidèle avec son équipe, ses acteurs. On a beaucoup tourné ensemble depuis, dans d’autres films de cinéma, dans une série pour Arte. Et puis c’est devenu une amie donc c’est une relation amicale et professionnelle qui dure, et qui va durer. Il y a Pierre Grillet, qui est le co-auteur de certaines chansons sur l’album, qui a écrit entre autres « Madame rêve » il y a quelques temps et qui était pour moi un monument de la chanson. Et pareil, on continue de travailler ensemble, et je pense que ça ne va pas s’arrêter. Il y a aussi Julien Gaspar-Oliveri, qui est le réalisateur de « Ville perdue » – qui est le dernier film qui est sorti dans lequel je suis -, qui avait fait le clip de « Tomber du camion » et a mis en scène aussi un spectacle musical, « Valises Blues », que j’avais écrit et produit. C’est des relations qui vont durer et c’est ce que j’aime aussi dans ce métier.

Vous avez d’autres passions dans la vie, à part les métiers artistiques ? Qu’est-ce que vous faites quand vous ne travaillez pas ?

Plein de choses, j’écoute de la musique, je regarde des films, je sors, je me balade, je fais du sport, je mange beaucoup, je fais à manger… je vis.

Des projets pour la suite, un nouveau film peut-être ?

Pour l’instant rien n’est sûr, donc c’est les concerts (il est actuellement en tournée)

 

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