Selon la présidente de la Commission Européenne, il est temps pour l’Union Européenne de réfléchir à la vaccination obligatoire.
Le sujet est sur la table. Rien n’est encore acté mais la présidente de la Commission Européenne Ursula Von Der Leyen considère qu’il est à présent temps pour l’Union Européenne de réfléchir au principe de la vaccination obligatoire.
» C’est une discussion qui, je pense, doit être menée dans l’Union européenne. «
Ursula Von Der Leyen
Dans une conférence presse, Ursula Von Der Leyen a déclaré qu’il était » approprié et raisonnable d’avoir cette discussion maintenant « , en précisant que cette décision nécessitait une approche commune entre les 27 états membres. » Cela nécessite une approche commune mais je pense que c’est une discussion qui doit avoir lieu. «
Par ailleurs, la présidente de la Commission Européenne a également affirmé que les doses du vaccin de Pfizer-BioNTech pour les enfants seraient disponibles dans l’UE à partir du 13 décembre. Une déclaration qui survient une semaine après le feu vert de l’Agence européenne des médicaments pour l’utilisation du vaccin Pfizer chez les enfants âgés de 5 à 11 ans, une utilisation moindre avec des doses nettement moins fortes.
Une décision déjà actée en Autriche
De son côté, l’Autriche n’a pas perdu de temps et a déjà pris les devants. En effet, le pays dirigé par Alexander Van der Bellen a déjà décidé d’instaurer la vaccination obligatoire pour tous les adultes, une mesure qui entrera en vigueur le 1er février 2022. Chez son voisin allemand, la vaccination obligatoire est également en très bon chemin car elle fera l’objet d’une proposition de loi soumise au Parlement avant la fin de l’année. En effet, le tout nouveau chancelier Olaf Scholz s’est récemment déclaré favorable à l’obligation vaccinale. Si cette déclaration aurait pu provoquer une vive colère au sein de la population, elle a finalement été plutôt bien reçue. Alors qu’ils étaient très majoritairement opposés à cette mesure cet été, les allemands sont à présent 70% à se déclarer favorables à l’obligation vaccinale. La 5ème vague et cet énième rebond épidémique auront peut-être contribué à changer les mentalités dans ce pays.
Un variant Omicron qui inquiète le monde
Cette prise de parole d’Ursula Von Der Leyen intervient dans une période où le Covid 19 recommence à sévir sur tout le continent et où le variant Omicron inquiète la planète, un variant qui comporte encore une très grande part de mystère. Rien n’est officiel mais ce nouveau variant sud-africain pourrait peut-être légèrement résister aux différents vaccins. De ce fait, les laboratoires pharmaceutiques chercheraient déjà à modifier leurs vaccins pour s’adapter à cette menace. Lors de sa conférence de presse, la présidente de la Commission Européenne a déclaré qu’il faudrait » environ 100 jours » aux scientifiques pour s’adapter à ce nouveau variant inquiétant.
» Nous serons capables de produire le vaccin en moins de cent jours. «
Albert Bourla, PDG de Pfizer, pour la chaîne américaine CNBC le 29 novembre
Comme l’explique Le Monde, les très nombreuses mutations que contient ce variant alimentent les préoccupations autour d’une possible résistance face aux vaccins. En effet, 32 de ses mutations sont situées sur la protéine Spike, une molécule qui permet d’infecter les cellules humaines. Comme l’affirme le virologue Bruno Lina : » quand le virus accumule des mutations sur une zone aussi cruciale que cette clé, on peut s’attendre à ce qu’une partie de nos anticorps neutralisants soient moins efficaces « .
Face à cette menace du variant Omicron, la France a d’ailleurs décidé ce mercredi d’imposer un test négatif à tous les voyageurs vaccinés ou non, situés en dehors de l’Union Européenne. En effet, comme l’a annoncé le porte-parole Gabriel Attal ce même jour, 13 cas suspects du variant Omicron auraient déjà été recensés sur le territoire.
Pour l’heure, la vaccination obligatoire n’est absolument pas à l’ordre du jour en France, à moins qu’une décision soit prise sur le plan européen…