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Où sont passés les bijoux du Louvre ?

Bijoux du Louvre

Des bijoux « inestimables » exposés dans la Galerie d’Apollon du musée du Louvre ont été dérobés le 19 octobre 2025. Deux personnes ont été arrêtées par les autorités françaises dans le cadre de l’enquête, mais à ce stade les pièces volées n’ont pas toutes été retrouvées. Que sont-elles devenues ?

Deux suspects arrêtés, mais sans les bijoux

Depuis le spectaculaire cambriolage du musée du Louvre, les enquêteurs ont interpellé deux individus, connus des services de police. Le premier a été arrêté à l’aéroport Charles-de-Gaulle alors qu’il tentait de quitter la France pour l’Algérie. Le second a été appréhendé en Seine-Saint-Denis.
Sur les lieux du cambriolage, les policiers ont découvert plusieurs objets abandonnés dans la précipitation : gants, casque, scie circulaire et veste de sécurité. Ces éléments ont livré de précieuses traces ADN et d’empreintes digitales. Selon le parquet de Paris, plus de 150 indices matériels ont été analysés, permettant d’identifier un premier cercle de suspects.

En parallèle, les enquêteurs ont exploité des centaines d’heures de vidéosurveillance, aussi bien dans le musée que sur les routes alentour. Ce travail minutieux a permis de reconstituer l’itinéraire des malfaiteurs, depuis leur fuite du Louvre jusqu’à la périphérie parisienne.

Ces arrestations marquent une première avancée majeure dans l’enquête, même si les huit bijoux volés n’ont pas encore tous été retrouvés.

Un vol commandité par un collectionneur privé ?

Parmi les pistes envisagées par les enquêteurs figure celle d’un vol commandité par un collectionneur privé, prêt à débourser une somme considérable pour s’emparer de pièces impossibles à acquérir légalement. Selon plusieurs experts, cette hypothèse est tout à fait probable.

Certains collectionneurs fortunés, n’hésitent pas à recourir à des réseaux clandestins pour se procurer ce type d’objets rares. Ce genre de vol « sur commande » n’a rien d’inédit dans le monde de l’art. Il mobilise souvent des intermédiaires spécialisés, des faussaires, ou encore des logisticiens capables d’organiser discrètement le stockage et le transport à l’étranger. Certains spécialistes estiment qu’un collectionneur passionné pourrait être prêt à conserver ces pièces en secret, simplement pour le prestige de les posséder.

À ce stade, aucune preuve tangible ne confirme la commande d’un acheteur privé, mais cette piste reste étudiée de près, car elle expliquerait la précision et la rapidité avec lesquelles les voleurs ont agi.

Les bijoux ont été démontés et fondus ?

Une piste majeure envisagée par les enquêteurs consiste à penser que les voleurs ont démonté les bijoux pour écouler séparément les pierres et les métaux, faire fondre l’or, puis vendre saphirs, émeraudes et diamants sur le marché noir. Cette stratégie, simple sur le papier, cible la valeur marchande des matières premières plutôt que l’objet historique intact. Elle permet d’effacer l’identité patrimoniale des pièces et de dissimuler plus facilement leur origine.

Pour autant, plusieurs obstacles rendent cette option risquée. Certaines pierres anciennes sont facilement traçables à partir de leur taille, de leurs inclusions ou des expertises archivées, ce qui complique leur revente discrète. Faire fondre ou démembrer des objets aussi célèbres diminue aussi radicalement leur « valeur musée » que le nombre d’acheteurs susceptibles de payer une prime pour ces pièces. Enfin, le démontage exige un savoir‑faire et des complicités spécialisées, et laisse des traces matérielles susceptibles d’alimenter l’enquête.

Les bijoux ont été cachés en attendant une rançon ?

Une hypothèse plausible est que les bijoux volés ont été cachés en attendant d’être récupérés ultérieurement. Selon cette théorie, les voleurs auraient placé les pièces dans des lieux sûrs (cachettes, dépôts ou même hors des frontières), le temps que la pression policière retombe ou qu’un acheteur potentiel se manifeste. Cette stratégie est cohérente avec les comportements observés lors de vols très médiatisés. Il est souvent plus prudent de dissimuler le butin avant de tenter de le vendre, que ce soit via un receleur ou un acquéreur privé.

Dans certains scénarios, les voleurs pourraient même envisager de formuler une demande de rançon, directement adressée à l’État français ou au musée du Louvre, afin d’obtenir une somme importante en échange de la restitution des bijoux. Par ailleurs, l’arrestation rapide de deux suspects ne signifie pas nécessairement que tous les complices et toutes les cachettes ont été identifiés, ce qui laisse ouverte la possibilité que le trésor reste introuvable.

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