Afin de mieux prévenir sur les maltraitances dans les Ehpad, le gouvernement a annoncé un « vaste plan de contrôles » visant à passer 7.500 établissements au peigne fin en deux ans.
Dans la suite des scandales provoqués par la sortie du livre « Les Fossoyeurs » au sujet de certaines maisons de retraite du groupe Orpea, mais également du numéro de Cash Investigation sur les dérives des Ehpad privés, le gouvernement s’apprête à lancer un « vaste plan de contrôles« . Cette mesure concernera 7500 établissements pour personnes âgées sur une période de deux ans.
« Il commencera par les Ehpad qui ont été signalés et sera accompagné d’un renforcement pérenne et significatif des moyens humains des agences régionales de santé (ARS) dédiés aux contrôles« , a indiqué le secrétariat d’Etat à l’Autonomie au sein d’un communiqué. À côté de cela, une plateforme en ligne va être créée pour que chacun(e) puisse signaler une quelconque forme de maltraitance.
Selon les prévisions de l’INSEE et de la Drees, 21 millions de seniors résideront en France d’ici 2030, dont 3 millions en situation de perte d’autonomie. Parmi eux, ce ne sont pas moins de 108 000 personnes âgées qui sont attendues en Ehpad. Ainsi la question de l’hébergement se pose mais surtout le prix à payer pour pouvoir loger dans ce type d’établissement.
La tranche de prix en Ehpad
En général, les tarifs dans les Ehpad peuvent varier en fonction de la nature de la structure (privé non-lucratif, public, privé commercial). La majorité se situe dans une fourchette entre 1500 et 6000 euros par résident. Étant donné que ce genre de résidence est destiné à des individus dépendants, le prix est plus élevé qu’en maison de retraite dans laquelle logent des seniors dit « non autonomes ».
D’après la plateforme logement-seniors.com, il faut compter en moyenne 2000 euros par mois pour une chambre individuelle. Soit 67 euros par jour. Tandis que pour une chambre double, le tarif avoisine les 61 euros par jour.
La tranche de prix en maison de retraite
Dans une maison de retraite traditionnelle, c’est-à-dire non médicalisée, les prix peuvent débuter à partir de 300 euros par mois. Attention, si ce dernier peut paraître très bas, c’est parce qu’il faut rajouter à cela : les repas, les charges, les services…
Cette différence flagrante de prix s’explique, en partie, par le taux plus faible de dépendance de la personne âgée en maison de retraite. Calculée depuis la grille AGGIR, le « tarif dépendance sert à déterminer le degré d’autonomie du senior« , explique Le Mag du Senior. De ce fait, plus une personne est autonome, moins elle payera cher.