J-1 avant le lancement de la 71e édition du festival de Cannes qui se déroulera du 8 au 19 mai. La cérémonie d’ouverture sera retransmise demain soir en direct sur Canal+. L’occasion de revenir sur les grands absents et les modifications de cette nouvelle édition.
Parmi les films en route pour la Palme d’Or, « Yomeddine », le tout premier long métrage de l’Egyptien Abu Bakr Shawky. On observe aussi le retour de grosse tête du cinéma comme Spike Lee après 25 ans d’absence avec le film « BlacKkKlansman » ou encore Jean-Luc Godard avec « Le Livre d’image ». Ce dernier, malgré sa nomination ne montera d’ailleurs pas les 24 marches, tout comme l’Iranien Jafar Panahi en lice pour « 3 visages » et le Russe Kirill Serebrennikov avec « L’été » qui sont tous deux assignés à résidence dans leur pays.
Les selfies ne seront pas non plus de la partie
Voila maintenant 4 ans que les organisateurs tentent de bannir les selfies sur la Croisette; et ils comptent bien se durcir cette année : « nous avons décidé avec Pierre Lescure de totalement les prohiber » avait notamment déclaré Thierry Frémaux dans le Film Français. Une raison à cela ? Le retard pris sur l’entrée des plus de 2 000 spectateurs présents au Palais des Festivals qui nuirait à la montée des marches sur le tapis rouge. Frémaux avait donc conclu que : « À Cannes, on vient pour voir et pas pour se voir ». Le suspens plane toujours sur la façon dont lseles organisateurs vont réussir à faire respecter cette interdiction.
Netflix, au coeur des discussions
La règle est simple : le festival ne met pas en compétition des films qui ne sortent pas dans les salles. La raison principale qui fait que le géant américain Netflix fait partie des grands absents de cette 71e édition. Cependant, deux longs métrages intéressaient pourtant l’organisation : « Roma » de d’Alfonso Cuaron et « The Other Side Of The Wind », le film d’Orson Welles. Si Netflix accepte de les mettre a l’affiche des cinémas, le géant du streaming aurait du attendre au moins trois ans avant de pouvoir les diffuser sur la plateforme. C’est donc une négociation et des discussions qui sont en cours entre le festival et Netflix. Une chose est sure, ce ne sera pas pour 2018.
Time’s Up remplace Weinstein
Beaucoup de modifications et d’absences en cette édition 2018. Depuis octobre dernier, le scandale Weinstein s’abat sur le monde du cinéma. Et pour la première fois depuis des années, le réalisateur américain ne sera pas présent, laissant place au mouvement Time’s Up avec Cate Blanchett comme présidente du jury et la porte-parole des femmes. L’organisation du festival sera donc cette année en partenariat avec la secrétariat d’Etat en charge de l’égalité entre les hommes et les femmes pour lutter ensemble contre le harcèlement sexuel. Un numéro de téléphone sera d’ailleurs mis à disposition pour signaler toutes agressions.