Surnommée « la nouvelle cocaïne » ou encore « la coke du pauvre », la 3-MMC est de plus en plus prisée chez les jeunes adultes. Un phénomène qui inquiète les professionnels de santé.
Cette « nouvelle » drogue de synthèse ne date pas d’hier. Et pourtant, la 3-MMC se démocratise de plus en plus dans les soirées branchées des grandes villes françaises. À mi-chemin entre les amphétamines et la cocaïne, elle était initialement consommée dans le milieu homosexuel (dans un but sexuel) il y a de ça une dizaine d’années. Aujourd’hui, cette poudre blanche est devenue la drogue vedette chez les jeunes adultes de 25 à 45 ans. Son prix bas, entre 5 et 20 euros en fonction de la quantité souhaitée, l’a rend particulièrement accessible.
Parmi les effets provoqués par la 3-MMC, on retrouve différentes sensations : délires, hallucinations, euphorie, pulsions sexuelles intenses… Néanmoins, les séquelles qu’elle peut engendrer sont « bien pires que celles de la cocaïne« , explique l’addictologue Laurent Karila, interrogé par Le Parisien. Des convulsions aux arrêts cardiaques, en passant par des pensées suicidaires, la liste est longue. « C’est le nouveau produit de synthèse le plus observé depuis le début des années 2010 dans les saisies, les collectes et les cas cliniques« , prévient l’Observatoire Français des Drogues et des Tendances addictives (OFDT). Bien loin encore d’égaler le nombre de consommateurs de cannabis ou même le nombre d’usagers de cocaïne en France, la 3-MMC reste toutefois « un phénomène marquant » d’après le rapport de l’OFDT publié la semaine dernière.