C’est l’histoire qui a, selon certains, le plus nourri l’existence d’une vie extraterrestre pour le grand public. Ça s’est passé en 1947 à Roswell, Nouveau Mexique (États-Unis). Retour sur cette affaire.
Juillet 1947, Nouveau Mexique, un fermier, William « Mac » Brazel, se réveil et découvre dans son champ des débris qu’il juge étrange. C’est comme cela que l’histoire de l’affaire Roswell commence. En soi, rien de plus que d’habitude : depuis l’apparition de l’idée de l’existence des soucoupes volantes, celles-ci ont tendance à se crasher sur notre planète. Des récites que les premiers ufologues (ceux qui étudient les OVNI) ne prennent pas vraiment au sérieux. En réalité, la plupart des récits sont inventés de toute pièce par des escrocs. Cependant, l’histoire de Roswell est plus complexe.
Quand l’armée s’en mêle…
Le jour même de la découverte de ces débris, l’armée débarque, regarde les débris et nettoie tout : récupère les morceaux de l’engin crashé, les corps extraterrestres, etc. Bref comme d’habitude. Enfin presque. L’armée publie un communiqué quelques heures plus tard. Elle reconnaît de manière alambiquée qu’ils ont bien retrouvé des débris de « soucoupe ». À ce moment-là, le grand public associe immédiatement ce terme à une soucoupe extraterrestre (ce qui n’est pas forcément le cas). L’armée américaine va se retrouver obligé de publier un deuxième communiqué affirmant que ce n’est pas de cela qu’il s’agit mais bel et bien de ballons météo, ce ne sont finalement pas des débris extraterrestres.
Le public accepte cette version et l’affaire est oubliée pendant des décennies. Avant un rebondissement en 1978.
…et s’emmêle
Alors que plus personne ne parlait de l’affaire Roswell (qui avait clairement était oubliée), un urologue, Stanton Friedman, va interviewer un homme : Jesse Marcel. Il travaille aux renseignements et est l’un des premiers militaires qui était intervenu à l’époque, en 1947 lors de la découverte des débris. Pour lui, c’est impossible que ce soit un engin terrestre : « Ça ne venait pas de cette terre. Il n’y a aucun doute là-dessus. Je connaissais tous les matériaux utilisés en aviation et ça n’avait rien à voir ».
Quand le major, témoin privilégié de l’affaire Roswell, s’exprime, personne ne se souvient de cette histoire. Les ufologues vont chercher des preuves et découvrent ce qu’il s’est passé au Nouveau-Mexique en 1947.
Le National Inquirer, magazine américain va en faire un article avant qu’un livre ne sorte en 1980 : L’incident Roswell. Écrit par Moore et Berlitz, l’ouvrage raconte toute l’histoire et ajoute des informations comme la présence de traces d’extraterrestres. Ça va être le point de départ de la légende de Roswell.
Dans les années 1990, les rumeurs deviennent telles que l’armée doit rendre des comptes. Elle va rendre deux dossiers : dans le premier, l’armée reconnaît avoir menti (une première !). Il s’agirait en réalité d’un projet classé secret défense, le projet MOGUL. Le but : envoyer dans l’espace une sonde pour surveiller les Soviétiques. Ce serait cette sonde qui serait tombée. Malheureusement, ce premier rapport n’éteint pas la polémique, ce qui oblige la publication d’un second rapport. L’armée explique que « les corps extraterrestres » sont en réalité des mannequins militaires utilisés par ces derniers pour des tests. Problème : ces mannequins ne seraient apparus qu’en 1953, 6 ans après les faits.
Finalement, cette affaire Roswell est devenue un vrai casse-tête, personne ne s’y retrouve vraiment. Mais ne désespérons pas, peut-être qu’un jour, on connaîtra ce qui se cache derrière la rumeur Roswell.