Adaptée d’une bande dessinée culte, « Les Sentinelles » arrivent bientôt en série sur Canal+. Plongée dans une Première Guerre mondiale alternative, peuplée de soldats mécaniques, de combats démesurés et d’une réflexion profonde sur les dérives de la science et de la guerre.
Des surhommes pour une guerre inhumaine
À l’aube du XXe siècle, alors que l’Europe s’enlise dans le chaos de la Première Guerre mondiale, une division secrète de l’armée française est créée. La « Division Sentinelles« . Une nouvelle arme expérimentée pour changer le cours de la guerre, des soldats augmentés. Le premier prototype. Un homme dont les membres ont été remplacés par de l’acier, est conçu pour résister aux balles et franchir les barbelés. L’objectif ? Semer la terreur dans les rangs ennemis.
Mais cette prouesse technologique a un défaut, sa batterie. Lorsque celle-ci s’épuise en plein combat, le « soldat d’acier » devient vulnérable. C’est alors qu’intervient Gabriel Féraud, un jeune scientifique qui met au point une pile radium. Toutefois, antimilitariste, il refuse d’abord que son invention soit utilisée à des fins de destruction. Mais envoyé au front. Il est grièvement blessé et amputé de tous ses membres, le colonel Mirreau lui propose un marché. Céder sa technologie en échange d’une nouvelle vie, celle du super-soldat, Taillefer. Un pacte tragique qui marque le début d’une guerre menée par des surhommes.
Une BD culte adaptée en série
Née de l’imagination du scénariste Xavier Dorison et portée par les dessins de Enrique Breccia. « Les Sentinelles » est une série de bandes dessinées qui revisite l’histoire avec audace. Quatre volumes « Juillet-Août 1914 : les moissons d’acier« , « Septembre 1914 : La Marne« , « Avril 1915 : Ypres« , et « Avril 1915 : Les Dardanelles« . Une histoire qui pose les bases d’un univers où science-fiction, héroïsme et horreur se côtoient.
Nous sommes très heureux d’annoncer le tournage de la Création Originale CANAL+ Les Sentinelles.
— CANAL+ (@canalplus) April 12, 2023
La série réunit Louis Peres, Thibaut Evrard, Kacey Mottet-Klein et Carl Malapa au sein d’une brigade de soldats aux capacités augmentées à l’aube de la Première Guerre mondiale. pic.twitter.com/6dve7Rh5WM
On y suit le destin de Taillefer, le premier « sentinelle » et de son acolyte Djibouti, plongés dans une guerre de plus en plus déshumanisée. À eux, s’ajoute Pégase, un aristocrate équipé d’un dispositif lui permettant de voler. Toutefois, dans le camps adverse, l’armée allemande développe sa propre créature. Le Übermensch, un véritable surhomme prêt à tout pour éliminer ces « sentinelles« .
La série, produite par Canal+, promet de retranscrire toute l’intensité de la bande dessinée, entre reconstitution historique fidèle et univers rétrofuturiste.
Une réflexion sur les limites de la science et de l’humanité
Plus qu’une simple relecture de la Grande guerre. « Les Sentinelles » s’impose comme une allégorie sur les dérives technologiques, la perte de contrôle des institutions militaires et les limites de la morale scientifique. C’est soldats augmentés ne sont pas juste des héros de guerre mais également les victimes d’une époque troublée, sacrifiés au nom d’une volonté de supériorité stratégique.
À l’heure où les questions éthiques autour de l’intelligence artificielle et des des robots militaires sont au coeur des débats, cette série tombe à point nommé, en explorant les ombres de la modernité dans un environnement presque apocalyptique.