Le 16 mars 2020, soit il y a quasiment deux ans jour pour jour, le président Emmanuel Macron annonçait la mise en place d’un confinement en France. Le début d’une longue série de restrictions qui ont bouleversé le quotidien de chacun.
« Nous sommes en guerre« . Rappelez-vous le 16 mars d’il y a deux ans. 20 heures pétante, le président de la République prend la parole en direct à la télévision. Alors que les crèches, écoles, collèges, lycées et universités sont fermés depuis deux jours et les lieux « non indispensables » et « commerces non essentiels » aussi, Emmanuel Macron évoque pour la première fois le mot fatidique : confinement.
« Jusqu’alors, l’épidémie était peut-être pour certains une idée lointaine, elle est devenue une réalité immédiate, pressante« . Dès les premières paroles, le chef de l’exécutif plante le décor. L’arrivée du coronavirus, aussi appelé Covid-19, dans le pays fait des ravages. Bilan à cette date ? 148 décès et 6633 contaminations. La situation sanitaire est critique et franchit le stade épidémique. De ce fait, le gouvernement ne voit plus qu’une seule option : « C’est pourquoi, après avoir consulté, écouté les experts, le terrain et en conscience, j’ai décidé de renforcer encore les mesures pour réduire nos déplacements et nos contacts au strict nécessaire. Dès demain midi et pour 15 jours au moins, nos déplacements seront très fortement réduits« .
Sur un ton dramatique, le début du (premier) confinement est annoncé. Rues désertes, limitation des contacts, chômage partiel, attestation de déplacement, interdiction de se déplacer à plus d’un certain nombre de kilomètres sans motif impérieux… Les Françaises et Français ont l’impression d’entrer dans une nouvelle dimension.
« Je n’ai pas eu le temps de réfléchir »
Une chose est sûre, c’est que personne ne s’y attendait. Y compris Charlotte. Âgée de 19 ans au moment de l’annonce, cette étudiante en communication explique ne pas avoir eu vraiment le choix. « Ce soir-là, j’ai regardé le discours du président en replay à minuit, dans mon appartement étudiant à Paris. Je n’ai pas eu le temps de réfléchir. Le lendemain matin à 5 heures, j’étais dans le premier train pour rentrer chez mes parents dans le sud« , confie-t-elle. De son côté, Axelle, 22 ans, en pleine année de censure à l’époque, estime avoir eu de la chance : « Pour ma part, j’étais à Naples (Italie) les jours précédents le confinement. Emmanuel Macron a annoncé la fermeture des frontières tout pile le lendemain de mon retour en France« .
Si certain(e)s ont vécu le premier confinement comme un moment de repos pour se retrouver en famille, d’autres ont vu leurs projets se briser. « Cela me faisait bizarre de rentrer chez mes parents. Ça faisait longtemps. Mais finalement, c’était super bien, ça m’a énormément ressourcé« , se remémore Charlotte. Au contraire, Axelle raconte avoir dû abandonner ses idées de voyage à l’étranger : « Je ne pensais pas que ça allait durer, je ne m’inquiétais pas plus que ça. Puis au fil des semaines, je me suis fait à l’idée que ce virus persistait de plus en plus. Je n’ai donc pas eu le choix de faire une croix sur mon tour de l’Europe en sac à dos« . Une période « particulière » dont elles se rappelleront toute leur vie.