
C’est sans doute l’un des événements séries de ce printemps : Alain Chabat retrouve Astérix dans Le combat des chefs, une série animée pour Netflix.
Le dernier village indépendant de la Gaule, la patrie d’Astérix et Obélix, doit sa supériorité face aux Romains à une potion magique, mais lorsque le Druide qui fabrique leur potion perd la mémoire, les villageois sont livrés à eux-mêmes face à la puissance de Rome.
L’essentiel
23 ans après le carton intégral de Mission Cléopâtre au cinéma, Alain Chabat retrouve le plus irréductible gaulois pour lui offrir de nouvelles aventures, animée et télé, succédant ainsi à une autre pointure du rire, Alexandre Astier. Dans cette mini série de 5 épisodes de 30 minutes, Chabat adapte « Le combat des chefs« , BD d’Astérix qui avait déjà servi pour faire le film « Le coup du Menhir » sorti en 1989.
A l’image des aventures d’Astérix animés ou lives, Chabat peut compter sur une belle distribution voix pour la série. Il a lui même décidé de camper Astérix, aux côtés de Gilles Lellouche (Obélix) mais aussi Anaïs Demoustier, Laurent Lafitte, Thierry Lhermitte, Grégoire Ludig, Géraldine Nakache, Grégory Gadebois, Jean-Pascal Zadi, Fred Testot, Jeanne Balibar, Jérôme Commandeur, Stéfi Celma, Alexandre Astier, Pio Marmaï, David Marsais. Un casting XXL pour une série qui a une pression énorme sur les épaules : parvenir à ravir les fans de Astérix version Chabat qui jouie depuis Mission Cléopâtre d’une réputation hors normes quand on parle du personnage créé par Uderzo et Goscinny.

On aime ou pas ?
On ne va se le cacher, on avait très peur. Très peur d’être déçu, très peur de ne pas retrouver la magie de Chabat, très peur des premières images du teaser même qui ne nous emmenait dans ce que l’on attendait. Et puis Le combat des chefs s’est dévoilé à nous et on a été plus que rassuré… enfin après un temps d’adaptation !
Si le premier épisode s’ouvre sur une bagarre comme les albums d’Astérix nous ont habitués, la série s’offre ensuite un retour en arrière un peu longuet. Elle nous ramène à l’époque où les deux amis étaient enfants, adaptant par la même la BD « hors série » Comment Obélix est tombé dans la marmite quand il était petit. Si l’intention est louable car la question de leur amitié est au centre de l’intrigue de la série, la série non seulement la fait trop traîner en longueur mais ce moment là n’est pas vraiment des plus amusants. Bien au contraire il plombe un peu le début d’une histoire qui démarrait plutôt bien.
Mais une fois ce moment passé, Le combat des chefs est tout simplement ce qu’on appelle une démonstration de ce qu’l fallait faire. La série ne souffre plus d’aucun temps morts, ne cesse de monter en puissance épisode après épisode pour ne plus jamais nous lâcher. Elle se montre non seulement ultra généreuse mais aussi ingénieuse, drôle, ultra référencée sans donner l’impression de se répéter et de reprendre ce qui a fait le sel de Mission Cléopâtre. Mieux, la série est dans une réinvention permanente et enchaîne les moments de bravoure. Le public en a tout le temps vulgairement pour son argent.


Un festival de surprises
On ne souhaite pas trop en dire tant la série se mérite mais il y a de vrais moments totalement maîtrisés comme « le combat des chefs » se déroulant dans une sorte de reproduction d’un Parc Astérix d’époque qui cumule toutes sortes de références ultra maîtrisées (on vous défie de ne pas avoir en tête pour longtemps la chanson façon « maison des poupées de Disney!!).
Mais là où la série ne cesse de surprendre c’est quand elle se permet des moments plus « sombres et sérieux » dans sa dernière partie, voire des moments d’émotion pure entre les personnages eux-mêmes, pour une aventure où plus que jamais, c’est a relation entre Astérix et Obélix qui est la clé de leur réussite. Dans cette partie dirons nous même plus « adultes », la mise en images des scènes de combat est faite avec beaucoup de justesse et de finesse et cela fait vraiment du bien.
Dernier point et pas des moindres : ne ratez pas la séquence post-générique car oui il y a une scène post générique, époque oblige, qui est un petit moment absolument délicieux, drôle et intelligent, en hommage à l’animation américaine que l’on aime où l’on suit les « aventures » de sangliers pendant que nos héros vivent « le combat des chefs ». C’est un must à voir et à ne pas rater, une des belles surprises cette série.
