Sorti en 1951, ce grand classique des studios Walt Disney Pictures fête ses 70 ans! La jeune et curieuse Alice souffle les bougies de son arrivée au pays des merveilles avec tous ses amis plus fous les uns que les autres.
Incroyable mais vrai, le dessin animé Alice au pays des merveilles est sorti pour la première fois en 1951. Réalisé par Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske, il est le 13 ème classique d’animation des studios Disney. Vivement critiqué, ce long-métrage reste un classique parmi l’ensemble des créations Disney.
À l’origine, « Alice in Wonderland est l’adaptation des romans du grand écrivain anglais Lewis Carroll. Ces deux contes, « Les Aventures d’Alice au pays des merveilles » écrit en 1865 et « De l’autre côté du miroir » écrit en 1871, ont énormément inspiré Walt Disney à tel point qu’il vouait un culte à ces oeuvres et tenait beaucoup à les adapter en dessin animé. De plus les adaptations en live action par Disney faisait également référence aux livres de Carroll.
Un succès tardif
La production avait initialement commencé en 1930 avec le souhait de réaliser un film mélangeant le réel et l’animation comme dans « Qui veut la peau de Roger Rabbit« . Cependant, en 1939, la guerre met sur pause le projet. Repris en 1940, le maître de l’animation réfléchit beaucoup et décide en 1945 que l’adaptation ne serait qu’en dessin. Son 13e classique sort finalement en 1951.
Le succès ne fut pas immédiat. Bien loin des standards de Disney, il n’a pas su charmer l’audience avec ses personnages loufoques. Néanmoins Walt Disney avait tenté de lui donner une seconde chance dans son show télévisé Disneyland, malheureusement peu de personnes s’y étaient intéressées et la critique anglaise était dure. C’est dans les années 60 que le long métrage connaît finalement le succès qu’il méritait. Et c’est dans le circuit universitaire qu’il est adulé. Il devient alors, au même titre que « Fantasia« , le classique de cette nouvelle génération hippie.
Un synopsis fou
En rappel, Alice est une jeune fille qui se raconte toutes sortes d’histoires pour rendre son quotidien moins maussade. Elle rêve d’un monde rempli de divagations où les fleurs chantent, les animaux parlent et les chenilles fument. C’est lors d’une après-midi avec sa soeur qu’Alice aperçoit un lapin blanc habillé d’un veston qui court prétextant qu’il est affreusement en retard. Curieuse comme tout, la jeune fille le suit pour en savoir la raison. Pour le suivre, elle plonge même dans une sorte de crevasse. Dans sa chute, sa robe lui sert de parachute et elle évite tant bien que mal les horloges, armoires pianos sur son chemin. Elle chute dans une salle et le lapin prend la fuite par une minuscule porte, toujours aussi pressé. Déterminée, Alice se fait rapetisser puis à nouveau grandir avant d’entrer dans le pays des merveilles. S’ensuivent de nombreuses rencontres avec des personnages emblématiques du pays comme Tweedle Des et Tweedle Dum, le chat du Cheshire, le Chapelier toqué ou même la Reine de cœur.
Alice au pays des drogues?
Bien qu’il soit vu comme un simple classique pour certains, le long-métrage de 70 minutes va bien plus loin que ça. Des experts ont analysé le contenu du dessin animé, finalement assez complexe. Plusieurs scènes d’Alice au pays des merveilles font référence à la folie ou aux drogues. Le personnage d’Absolem, par exemple, est un mélange de fumeur dépendant et de sage majestueux. La chenille à 12 pattes remet en question l’identité de la jeune Alice en lui soufflant sa fumée au visage en forme de lettres de l’alphabet. Puis Absolem lui conseille de consommer des champignons, bizarre non? Le chat du Cheshire quant à lui est la parfaite allégorie de la folie. Disparaissant et apparaissant à sa guise, ce dernier l’assume fièrement « tout le monde est fou ici ». Le dessin animé dans sa totalité fait penser à une bouffée délirante qui aurait plongé Alice dans un monde plus que surréaliste peuplé de personnages complètement psychédéliques.