Denis Balbir, qui commentait la Coupe d’Europe sur W9 jeudi soir, a tenu des propos déplacés à l’encontre de l’équipe allemande après leur défaite 5-2 sur la pelouse de Marseille. Des propos tenus en off mais qui sont sortis sur Twitter.
Alors que la France entière avait plongé dans l’euphorie de la qualification incroyable de l’Olympique de Marseille aux dépens de Leipzig, une étrange vidéo a joué le rôle de péripétie sur les réseaux. Un anonyme a relayé une séquence hors antenne du duo de commentateurs, où Denis Balbir s’emporte sur les Allemands, prétentieux depuis le match aller selon lui.
Les propos ont fait le tour du web
« Je suis bien content pour ces pédés-là, arrogants au match aller, comme ils étaient sûrs de gagner… Enfoirés… ». Ce sont ces propos, surement plus maladroits, qu’homophobes et insultants qui se sont emparés d’Internet. Le commentateur a réagi immédiatement en expliquant « être navré de ces propos déplacés échangés hors antenne, qui n’ont jamais été diffusés sur la chaîne.» Il a rajouté : « La diffusion de cette séquence privée et en aparté sur les réseaux sociaux est cependant particulièrement malveillante. » Le football est parfois un monde où les dialogues sont virulents, sans fondamentalement être méchants, ni pensés. C’est le jeu, c’est comme ça, il s’agit de provocations. Cette société aseptisée ne sait pas parfois faire la part des choses.
Denis Balbir suspendu
W9 a également réagi en publiant un communiqué. Dans ce dernier la chaîne annonce : « Suite aux propos tenus hors antenne (…) la chaîne a décidé de suspendre Denis Balbir a titre conservatoire de la présentation de la compétition de l’Europa League diffusée sur son antenne. » Par cette sanction, la 9 veut montrer que « le respect de l’adversaire s’impose en toutes circonstances. » Mais Denis Balbir a-t-il vraiment manqué de respect à Leipzig ?
Les journalistes défendent leur collègue
La plupart de la profession s’est montrée solidaire. Les journalistes de L’Équipe notamment, avec Vincent Duluc en tête, suivi par Stéphane Pauwels. Yohann Hautbois, lui, a sobrement écrit : « 13 avril 2018 : j’ai envie de défendre Denis Balbir. Twitter, ça devient n’importe quoi. »
L’intéressé lui s’est excusé une nouvelle fois, avant de remercier ceux qui lui ont montré leur soutien. Une chose est sure, personne ne sait qui a publié ces images. Il serait peut-être temps de s’y intéresser, surtout lorsqu’il s’agit de plomber la carrière un homme qui rempli professionnellement sa tâche depuis plus de 35 ans.