En Chine, un système de notation sociale sera utilisé à partir du 1er mai dans les avions et les trains. Le parti communiste chinois teste depuis plusieurs années cette technique de crédit social qui devrait être pleinement effective dès 2020.
Attention aux citoyens mal notés
La Chine se dirige à toute vitesse vers le futur dystopique présenté par la série Black Mirror, et plus particulièrement celui décrit dans l’épisode 1 de la saison 3. Afin de filtrer l’accès à certains moyens de transports pour certaines personnes, voire les interdire aux plus mal notés (sur une période d’environ un an selon Reuters) la République populaire de Chine a trouvé une nouvelle solution : la « note sociale ». La Commission nationale du développement de la réforme a annoncé à travers deux communiqués mis en ligne le 16 mars qu’elle rentrerait en vigueur le 1er mai prochain. La mauvaise note des citoyens pourrait être liée à des actions diverses : utilisation de billets périmés, grossièretés, amendes non payées, propagation de fausses informations sur le terrorisme etc
Comment ça marche ?
Appliqué aux entreprises et aux particuliers, ce système de crédit social est testé depuis plusieurs années par le parti communiste chinois. C’est grâce notamment à travers les réseaux sociaux, les smartphones, la police, les tribunaux etc que la masse de donnée est collectée et par la suite centralisée sur un « fichier national de réputation ». Vu comme une dérive totalitaire par les détracteurs, le projet a été comparé à un « Big brother du Big Data ». Pour le moment, la réforme est testée sur la base de volontariat.
Selon Reuters, plus de 6 millions de Chinois ont déjà été privés de vols pour mauvais comportements sur les réseaux sociaux en 2017.