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Zoom sur… Les filles du docteur March !

À l’heure où les voix des femmes s’élèvent pour dénoncer un système patriarcal oppressant, la nouvelle adaptation au cinéma du roman de Louisa May Alcott, Les filles du Docteur March, fait écho au courage et à la solidarité des femmes.

Les filles du Docteur March : Une adaptation osée mais saluée

Les filles du docteur March ou Little Women est un roman écrit par l’écrivaine américaine Louisa May Alcott et publié en 1868 puis en 1869. Le récit se situe durant la Guerre de Sécession (1861-1865) qui opposa les États-Unis (Nord) aux États Confédérés (Sud). Il raconte l’histoire de quatre soeurs : Margaret (Meg), Joséphine (Jo), Elisabeth (Beth) et Amy March. Elles vivent à Concord dans l’État du Massachusetts et sont les filles du docteur Robert March. Ce dernier étant parti se battre, elles vivent avec leur mère et leur domestique, Hannah. Le roman raconte l’histoire de ces quatre soeurs unies qui vont chacune grandir animé par leurs ambitions et leurs liens uniques.

Depuis sa parution, le roman de Louisa May Alcott a été adapté de nombreuses fois au cinéma, à la télévision, en mangas et même en comédie musicale. La dernière sortie sur grand écran datée de 1994 et avait été réalisée par Gillian Armstrong. Le film qui vient de sortir récemment a été réalisé par Greta Gerwig qui est en autre la réalisatrice de Lady Bird. Le film s’est fait remarqué pour l’originalité du traitement de l’histoire car il est composé de nombreux flash-backs. Dans le roman, l’histoire s’écoule durant sept ans alors que le film lui se passe à la fin de ces années et fait plusieurs retours dans le passé.

Ce choix d’interprétation a pu dérouter au départ les plus fidèles lecteurs de Louisa May Alcott mais très vite l’incompréhension se disperse. Certains préfèreront la version de 1994 mais il est important de souligner que la mise en forme de l’histoire reste un choix audacieux et réussi.

Un casting en or

Côté distribution, le film est composé d’une grande palette d’acteurs et d’actrices talentueux.

On retrouve par Emma Watson dans le rôle de Meg, Saoirse Ronan (Lady Bird) dans celui de Jo ou encore Florence Pug (The Young Lady) dans celui d’Amy. Il y a également des actrices aux carrières plus conséquentes comme Laura Dern jouant la mère March et même la grande Meryl Streep qui interprète la piquante tante March.

Du côté des rôles masculins, Timothée Chalamet ou Louis Garrel sont présents tout comme Tracy Letts ou James Norton.

Sororité, féminisme et techniques cinématographiques (spoiler !)

Louisa May Alcott s’est inspirée de son histoire avec ses trois soeurs pour écrire son roman. Le personnage de Jo est d’ailleurs une mise en abyme de l’auteure elle-même puisqu’elle souhaite devenir écrivaine et qu’elle publie également un roman du nom de Little Women. Ces relations qu’elle décrit et qu’on retrouve dans le film donne envie d’appartenir à une sororité. Les quatre soeurs semblent ne former qu’un seul être, à plusieurs reprises elles sont physiquement liées et forment une créature à quatre têtes. Leur énergie charme évidemment aussi le spectateur.

Leurs ambitions et leur volonté de s’élever en tant qu’artiste peintre, écrivaine, comédienne ou musicienne fait écho aux aspirations des femmes du XXIe siècle. L’histoire, qui se passe il y a un peu moins de 200 ans, conte les vies de femmes aux desseins toujours actuelles. Les thématiques de l’accomplissement d’une femme sans mariage ou la nécessité de solidarité entre les femmes sont abordés.

Côté technique, le film est rythmé de flashbacks : le passé apparait chaleureux et coloré tandis que le présent est froid et gris. À la fin, lorsque les soeurs ont pu retrouver une certaine harmonie dans leurs vies, les couleurs réapparaissent. On trouve également un set-up pay-off : ce concept dramaturgique consiste à introduire un élément à la genèse du film et de le rappeler et le rendre logique à la fin.

Pour conclure, Les quatre filles du docteur March est un film plein d’énergie et ne laisse pas indifférent. Greta Gerwig a su prouver que l’oeuvre de Louisa May Alcott reste un récit contemporain à l’heure où les voix des femmes s’élèvent pour s’indigner contre tout un système patriarcal.

À voir aussi : New Amsterdam : la série renouvelée pour 3 saisons https://vl-media.fr/new-amsterdam-la-serie-renouvelee-pour-3-saisons/

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Maëva, 20 ans Journaliste VL Média Bordeaux
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