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Classement mondial des universités : La France mauvaise joueuse?

Le classement des universités mondiales a été publié vendredi 15 août par l’université de Shanghai. Sur les 17 000 universités étudiées, 500 sont sélectionnées dans le classement, dont 21 françaises.

En tête de liste, on retrouve le quatuor américain, Harvard – Stanford – Massachusetts Institute of Technology – Berkeley, suivi de Cambridge en cinquième place.  La France entre en jeu à partir de la 35eme place avec l’institut Pierre et Marie Curie, Orsay-Paris-Sud 42eENS 67e, et l’université de Strasbourg 95e.

Les US indétrônables. La France reste constante. La Chine progresse.

Les US indétrônables. La France reste constante. La Chine progresse.

 

classment uni

source Le Monde

Le classement se base sur 6 critères :

Chaque établissement est évalué sur 100 points et prend en compte :

. la performance de la recherche, autrement dit ont recense les lauréats du Nobel et Fields au sein de ses enseignants (20 % ), au sein de ses anciens étudiants (10%)

.les citations des chercheurs membres de sa faculté (20%)

.Les citations de l’université dans des articles (20%)

.et les performances académiques (50%)

Les données ont été collectées par Academic Ranking of World University par internet qui les a ensuite communiqué à l’université, chargée quant à elle d’évaluer et établir le classement final.

On dit que la France va mal : 

«C’est un classement comme un autre, les critères du classement de Shanghai sont davantage adaptés aux pays anglo-saxons qu’aux universités européennes», relativise auprès de l’AFP Geneviève Fioraso.

Avec « seulement 21 universités dans le classement, dont « seulement » 4 dans le top 100, le gouvernement tente de se justifier face à ces résultats. Toutefois, pas de baisse de niveau par rapport aux années précédentes, la France n’a peut-être progressé mais elle n’a pas régressée non plus. Geneviève Firaso (interview monde) secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche fait le bilan et explique que le problème avec ce classement c’est surtout que les critères ne sont pas adaptés à la France, que le domaine des sciences humaines n’est pas suffisamment pris en contact dans les critères, et surtout que, en France, les universités ne sont pas sélectives comme dans les autres pays. Elle parle aussi de la concurrence des états émergents, comme la Chine, qui a 44 universités dans la liste. Sauf que.. attention!

Pour rester sur l’exemple de la Chine, si nous regardons le classement officiel (ICI ), cette dernière arrive pourtant en 17e place sur les 44 pays répertoriés, tandis que la France reste tranquillement au rang de 5e juste après  les USA (146 universités présentes dans le palmarès), la Grande Bretagne (38 universités), la Suisse (seulement 7 ! ) et l’Allemagne (39).

Comment expliquer ce classement? Parce qu’il se base sur l’aspect le pourcentage de places occupées par chaque pays selon les top (20 premiers, 100 premiers etc..) pas sur l’aspect quantitatif. Pas de panique donc, la grosse erreur de la France, pour son enseignement supérieur, c’est seulement d’être restée constante dans son excellence.

La France mauvaise joueuse ?

Ce qui pose problème donc surtout, c’est la réaction, autant des médias que de Madame Fioraso, qui à la place d’expliquer clairement la situation, blâme le classement et ses critères en lui même : inadapté à la France? Probablement.. Peut-être… on dit que le classement met trop l’accent sur la relation université/centre de recherche, alors qu’en France on sépare justement bien les deux, biaisant ainsi le résultat final.

Alors que nous sommes déjà bien placés, et que malgré ce si lourd retard sur les autres « adversaires » internationaux nous conservons notre 5e place pourquoi ne sommes-nous pas content?

On reproche aussi au classement de Shangai de faire omission de l’insertion professionnelle des étudiants après obtention de leur diplôme, de la qualité de l’enseignement dispensé ou encore la qualité d’accueil des étudiants étrangers.

Mais prudence à ceux qui osent reprocher au classement d’éluder cet aspect de l’éducation dans l’enseignement supérieur et sous-entendent de la sorte que si ces critères étaient pris en compte, la France obtiendrait un « bien meilleur score ».

Harvard - 16 des universités du top 20 sont américaines.

Harvard – 16 des universités du top 20 sont américaines.

 

 

La France est peut-être plutôt chanceuse que ce type de critère ne soit pas utilisé pour un classement internationale. En vu des derniers chiffres sortis en juin dernier sur le taux de chômage de la jeunesse, (23.7%) absolument inacceptable, le nombre de jeunes qui « galèrent » à s’orienter,  la déprime pessimiste qui la touche, le manque d’accompagnement des élèves dans les établissements d’enseignement supérieurs, il vaut peut être mieux que les critères mentionnés plus hauts ne soient pas pris en compte, si l’objectif de la France est de maintenir une bonne place dans un classement visible de la planète entière. Si les états unis ancrent leur hégémonie dans le domaine de l’éducation mondiale, c’est peut-être aussi parce qu’ils forment bien la tête de leurs étudiants et les soutiennent correctement dans leurs démarches en leur fournissant la nourriture nécessaire tant à leurs projets qu’à leurs connaissances.

 

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