A Marseille, un policier a été mis en examen car suspecté d’avoir roué de coups un jeune homme, ses confrères policiers font savoir leur avis quant à cette décision en contournant la loi
« Tout agent public doit faire preuve de réserve et de mesure dans l’expression écrite et orale de ses opinions personnelles », conformément au code de la sécurité intérieure, les policiers n’ont pas le droit de grêve. Un devoir de réserve qui s’applique « pendant et hors du temps de service ». Ainsi les policiers, quelque peu privés de ce droit, même s’ils ont évidemment une liberté d’opinions, doivent trouver des recours pour faire savoir leurs avis.
Depuis cette affaire à Marseille, où ce policier a été tout de suite mis en détention provisoire car suspecté d’avoir exercé la force sans raison valable, a déclenché une véritable indignation de la part de toute la profession. Tous les syndicats policiers ont été saisis. Le directeur général de la police nationale est le premier à contester cette mise en détention du policier, dans la région de Marseille, ils seraient plus de 500 a s’être mis en arrêt maladie. Alors que d’autres ont adopté une autre stratégie : le « 562 ». Ce terme dans le milieu policier signifie être en position dite « d’attente-pause ».
Autrement faire le minimum possible, « C’est une façon de débrayer tout en étant protégés administrativement », a déclaré Jean-Christophe Couvy à FranceInfo, le secrétaire national Unité SGP Police. Ils attendent qu’un appel urgent arrive sinon ils n’interviennent pas. Si la plupart des hauts responsable du corps policier soutienne cette indignation, le président Emmanuel Macron a rappelé, que même s’il comprenait l’émotion des policiers, « nul en République n’est au-dessus de la loi ». Ce code 562 et et cette colère grimpante de la part de la police fait suite à l’affaire Nahel, et à toutes les émeutes que la police a du affronter ces dernières semaines.