À moins de deux semaines du début des Jeux olympiques, la Seine est enfin déclarée baignable par l’ONG Sufrider Foundation.
Le projet d’assainissement de la Seine
Surfrider Foundation est une ONG mondiale qui se préoccupe de la qualité et de la protection des lacs, rivières et des océans du monde. Après l’annonce du projet d’organisation d’épreuves des Jeux olympiques dans la Seine, la question de la qualité de l’eau a fait couler beaucoup d’encre. Surfrider Foundation a analysé la qualité de l’eau de la Seine durant l’année avant les JO pour savoir si elle serait baignable avant le début des épreuves. Malgré un coup de 1,4 milliard d’euros pour assainir le fleuve, l’ONG annonçait au printemps dernier des résultats plus qu’inquiétants. Avec 13 des 14 mesures largement au dessus des normes, la tenue des épreuves dans la Seine n’étaient pas possible.
Comment les mesures ont été réalisées
Des compétitions sportives devaient déjà être organisées les années précédentes dans la Seine. Par exemple, la Coupe du monde de natation en eau libre devait avoir lieu, mais la qualité de l’eau ne permettait pas la tenue de la compétition. Avec les travaux prévus, les épreuves des Jeux olympiques doivent pouvoir se tenir et trois points de baignades seront accessibles au public en 2025. Le projet d’assainissement de la Seine a permis la construction d’un bassin de stockage des eaux pluviales. C’est également l’amélioration des systèmes d’épuration de l’eau en amont de Paris et une plus grande végétalisation pour que l’eau de pluie s’écoule mieux dans les sols. Sur son site internet, Surfrider Foundation indiquent qu’ils ont effectué deux tests de l’eau par mois au niveau du Pont de l’Alma et Alexandre III, lieux des épreuves olympiques.
Pour que l’eau de la Seine soit accessible aux sportifs et au public, elle doit respecter les normes de baignade de l’AFSSET (Agence française de sécurité sanitaire et du travail). Pour les Jeux olympiques les critères sont ceux des fédérations internationales de natation et triathlon.
Le résultat des prélèvements
Deux bactéries qui peuvent causer de nombreux problèmes sont principalement analysées par un laboratoire. Les bactéries entérocoque et E-coli, d’origines fécales, peuvent causer fièvres, douleurs intestinales, difficultés respiratoire. Pour les épreuves olympiques, les mesures prisent le 4 juillet par Surfrider Foundation et analysées par un laboratoire, indiquent un seuil en dessous du niveau critique au niveau du Pont Alexandre III pour les deux bactéries. Le Pont de l’Alma montre quand à lui une présence normale de bactérie entérocoque et un taux plus haut que la normale pour l’E-coli, mais qui reste acceptable. Les épreuves olympiques doivent donc bien avoir lieu dans la Seine même si le débit du courant inquiète les institutions sportives. Grâce à ces bons résultat, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a tenu sa promesse et s’est baigné ce mercredi 17 juin dans la Seine. Pour une ouverture des points de baignade au grand public, le projet d’assainissement doit se poursuivre sur le long terme pour espérer accueillir trois points de baignade d’ici 2025.