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Comprendre la situation de crise à Mayotte en 5 minutes

Crise

La ministre des Outre-mer, Annick Girardin est arrivée lundi matin à Mayotte. L’île voisine des Comores est entrée dans sa quatrième semaine de contestation. Un mouvement qui lutte contre l’insécurité sur son territoire. Mais que se passe t’il à Mayotte ?

L’archipel de Mayotte traverse une crise populaire depuis le 20 février dernier. Situé dans l’Océan Indien, le 101e département subit un vaste mouvement de contestation. Une grève générale a été lancée par les syndicats, symbole du ras-le-bol des Mahorais. Mais que se passe-t-il à Mayotte ?

 

Pour quelles raisons ce mouvement a pris forme ?

La vague de protestation n’a pour autre raison que la sécurité sur l’île. En effet, la violence y est omniprésente, notamment dans les établissements scolaires et leurs alentours. On retrouve des armes blanches dans les cartables des enfants, par exemple. Cette situation s’est dégradée depuis le début de l’année.
La raison de ces difficultés provient, selon les contestataires, à l’immigration Comorienne. Situé à seulement 70 km de l’archipel français, cette immigration clandestine provoque un dysfonctionnement du système, les établissements publiques ne suivent pas la cadence. L’île est à vrai dire gangrenée par la pauvreté.

 

Qu’en est-il aujourd’hui ?

La contestation est bien présente, depuis le début du mouvement, différentes initiatives sont mises en place. Barrages routiers sur les points stratégiques de l’île, opérations escargot, ou même des journées « île morte ». Le semaine dernière 15000 personnes s’y sont réunies et ont défilé, selon les organisateurs.
C’est depuis ce week-end que la situation semble mener à l’impasse. Les blocages se multiplient, le port principal est à l’arrêt. Les établissements scolaires sont fermés jusqu’à nouvel ordre. La population doit descendre dans les rues aujourd’hui. 

 

Ce que le gouvernement veut mettre en place

Devant la grogne des habitants, et après 3 semaines de tensions, le gouvernement part à la rencontre des Mahorais, sceptiques. En effet, Annick Girardin doit repartir de Mayotte en ayant trouvé une solution au conflit. Elle a indiqué vouloir « ouvrir le dialogue », mais c’est surtout la question de l’immigration qu’il faudra résoudre. Si aucune statistique ne prouve formellement le lien de causalité entre clandestins comoriens et délinquance, certains habitants locaux sont persuadés que le problème s’y cache. 
Annick Girardin devrait donc aborder la question de la maternité de Mayotte dans les prochains jours. Le gouvernement s’oppose à une réelle difficulté à ce sujet. Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, rappelait que « 70% des naissances sont issues de parents étrangers ». Un nouveau statut extra-territorial devrait être mis en place afin que les naissances « ne permettent pas obligatoirement d’obtenir la nationalité française ».
En arrivant lundi matin sur l’archipel, la ministre a affirmé être « venue avec des réponses sur les questions de sécurité et d’immigration ». Elle a notamment promis des renforts policiers afin de « répondre à la demande de sécurité des Mahorais ».

Crise

Les chiffres de l’archipel (cp. Visactu)

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