Il y a 30 ans, l’URSS s’effondrait, laissant les États-Unis gagner la Guerre Froide. Le 26 décembre 1991, au lendemain de la démission de Mikhaïl Gorbatchev, le dernier dirigeant de l’URSS, la Russie voit le jour.
L’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) regroupait, avant sa dissolution, quinze républiques fédérées, mais également plusieurs républiques et régions autonomes. L’URSS était composée de la Russie, de l’Ukraine, de la Biélorussie et de la Moldavie. Elle incluait également l’Azerbaïdjan, l’Arménie et la Géorgie. Mais aussi le Kazakhstan, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan. Lors de la Seconde Guerre mondiale, l’URSS ajoute à sa liste trois États baltes : la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie.
L’URSS naît à la suite de la révolution russe de 1917. Ce sont alors les bolchéviks qui prennent le pouvoir et le pays est dirigé par un parti unique : le Parti communiste de l’Union soviétique.
Mikhaïl Gorbatchev à la tête de l’URSS
Dans les années 1980, l’URSS est très fragile d’un point de vue économique à cause de ses dépenses militaires et de ses conflits avec les États-Unis ainsi que l’Afghanistan.
En 1985, Mikhaïl Gorbatchev devient le nouveau secrétaire général du Parti communiste. Il veut notamment moderniser le système, relancer l’économie soviétique ainsi que représenter la nouvelle génération. Gorbatchev met alors en place un large plan de réformes économiques et sociales : la Perestroïka et la Glasnost. Mais elles ont plus fait sombrer le pays qu’autre chose, car elles arrivent trop tard.
L’URSS en total déclin
L’URSS annonce alors qu’elle n’est plus en mesure de venir en aide militairement aux régimes communistes de l’Europe de l’Est.
En 1989, les démocraties populaires tombent petit à petit sous la pression de leurs populations qui manifestent. Le phénomène est d’ailleurs accéléré par la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, et Moscou laisse faire.
Selon Andreï Amalrik, écrivain russe, le déclin de l’URSS était dû à un manque de réformes, de légitimité ainsi qu’à un système politico-économique complètement perdu.
Les républiques soviétiques déclarent leur indépendance
En août 1991, les conservateurs tenteront un putsch, les chars entreront dans la capitale. Cependant, la population montre sa résistance et par conséquent, le coup d’état échoue. Les républiques soviétiques déclarent alors chacune leur tour leur indépendance. Entre août et décembre, ce sont dix républiques qui déclarent leur indépendance, principalement car elles redoutent un autre coup d’État.
C’est d’ailleurs le 8 décembre que la Russie, l’Ukraine et le Bélarus vont proclamer la fin de l’URSS.
« Je mets fin à l’exercice de mes fonctions en tant que président de l’URSS », annonce Mikhaïl Gorbatchev le 25 décembre 1991. Une allocation pour expliquer sa démission, en à peine douze minutes. À ce moment-même, le drapeau de l’URSS qui flotte sur le Kremlin est remplacé par celui de la Russie. Dans son discours, l’ancien président revient sur les réformes qu’il a voulu mettre en place ainsi que les explications de leur échec.
Les conséquences de la dislocation de l’URSS
La chute de l’URSS a eu évidemment de nombreuses conséquences pour la population. En effet, les frontières se sont ouvertes autant pour les personnes que pour les marchandises. La liberté de circulation a entraîné de sévères perturbations auprès des services consulaires et des ambassades étrangères. Les Russes voulaient tous obtenir leur visa individuel.
Côté sport, l’équipe d’Union soviétique de football devient l’équipe de football de la CEI. Par la suite, les anciennes républiques soviétiques se sont affrontées en tant que nations indépendantes. De plus, la FIFA a donné le record de l’équipe ex-soviétique à la Russie. Le Comité olympique russe a également succédé au Comité olympique de l’URSS.
Mais cette dislocation de l’Union soviétique a également provoqué plusieurs guerres. Comme la guerre civile de Crimée ou encore celle du Donbass en Ukraine depuis 2014.
Les premières années qui ont suivi la chute de l’URSS ont entraîné une grande pauvreté, de nombreuses inégalités sociales, ainsi qu’une chute de la natalité et une hausse de la mortalité.