Le 24 septembre 2017, se sont déroulées les élections sénatoriales. Bien loin de la couverture médiatique dont ont bénéficié les autres scrutins de cette année, leur rôle n’en reste pas moins important. Mais au fait… à quoi servent-elles ?
Les sénatoriales en quelques mots :
Il s’agit d’une élection au suffrage universel indirect permettant d’élire les 348 sénateurs de la République Française pour six ans. Mais attention ! Le Sénat est renouvelé de moitié tous les trois ans. Cette année, seuls 171 sièges ont été concernés.
162 000 grand électeurs forment base électorale. Elle est composée de députés, sénateurs, conseillers régionaux, conseillers départementaux, conseillers municipaux, etc. On parle alors de « grands électeurs ». Ils élisent un sénateur selon leur circonscription, qui représente à part égale (348 donc au total) la population française.
Après ces élections sénatoriales, et pour la première fois, plus aucun exécutif local ne siégera au Parlement. #senatoriales2017
— Christian Estrosi (@cestrosi) 24 septembre 2017
Le Sénat, ça sert à quoi ?
Le Sénat constitue la chambre haute du Parlement en France (L’Assemblée Nationale constituant l’autre chambre du bicamérisme français). Il représente les collectivités territoriales et participe aux discussions et aux votes des lois, il contrôle l’action du gouvernement et évalue les politiques publiques. Enfin, pour toute réforme qui touche à la Constitution, la loi doit être adoptée à 3/5 du Parlement. C’est à dire 3/5 l’Assemblée Nationale ET 3/5 du Sénat.
Les résultats en bref :
Les Républicains se renforcent, la Gauche limite la casse et la République en marche rate le coche. Gérard Larcher est confirmé dans son rôle de président du Sénat.
C’est quoi la suite ?
Les prochaines élections sénatoriales auront lieu en 2020. Le Sénat sera de nouveau renouvelé de moitié.
Pour le gouvernement, c’est un vrai coup de frein. Après avoir remporté la majorité absolue des sièges à l’Assemblée Nationale, LREM bute sur la dernière marche. Cela pourra ralentir l’exécutif sur certaines lois, comme pour l’introduction d’une dose de proportionnelle au Parlement ou la réduction « d’un nombre d’un tiers » du nombre de parlementaires. En effet ces lois requièrent une révision de la Constitution…