Les matchs de poules de cette Coupe du monde féminine 2019 se sont achevés ce jeudi soir. Les Etats-Unis et le Chili ont respectivement disposé d’une Suède remaniée et de la Thaïlande, 2-0. Place désormais aux matchs à élimination directe avec des rencontres très attendues dès ces huitièmes de finale.
Fin de l’échauffement, début des choses sérieuses. Bien que caricaturale, cette phrase résume bien le tournant qu’emprunte la Coupe du monde féminine dès samedi soir. En effet, après une phase de poule relativement « simple », les deux premières nations de chaque poule et quatre meilleurs troisièmes étant qualifiés, débutent les matchs couperets. Toutes les favorites sont au rendez-vous avec à leur tête des américaines impressionnantes lors du premier tour (9 points, 18 buts marqués, 0 encaissé). A noter également quelques belles surprises comme le Cameroun, qualifié à l’arraché, la Chine, placée dans un groupe relevé, ou le Nigéria qui a su tirer son épingle du jeu dans le groupe de la France. L’ensemble des continents est donc représenté, malgré une forte consonance européenne (8 pays sur 16). Le plateau des huitièmes de finale de cette coupe du monde féminine a en tout cas de quoi séduire avec notamment quelques chocs.
Des matchs très attendus
Dès vendredi, la Norvège affrontera l’Australie dans une rencontre entre deux deuxièmes du premier tour. Les deux nations ont des atouts à faire valoir bien que les scandinaves partent avec un petit avantage sur le papier. Elles devront néanmoins se méfier du talent offensif des Australiennes incarnée par Sam Kerr, co-meilleure réalisatrice (5 buts). La nation remportant ce match pourrait rencontrer les Anglaises dès le tour suivant si elles parviennent à se défaire du Cameroun. Dans cette confrontation, à priori déséquilibrée, l’Angleterre partira largement favorite.
Les Bleues retrouveront les terrains dans la soirée (21h) de dimanche. Elles affronteront le Brésil de la légende Marta (3 buts) et Cristiane (4 buts). Il s’agit là d’une des affiches qui déchaine le plus les passions. Pas un tirage facile pour les tricolores au vu de leur première place, ce match reste malgré tout à la portée de Wendie Renard and co. La sélection auriverde semble quelque peu en perte de vitesse et ne doit sa qualification qu’aux tickets réservés aux meilleurs troisièmes. Elle a toutefois bien mieux fini, s’imposant contre l’Italie, jusque là invaincue. Il faudra en tout cas hausser le niveau pour les Bleues pour espérer retrouver éventuellement les favorites américaines au prochain tour. Mais parce qu’un France-Brésil n’est jamais un match comme les autres, ce match devrait valoir son pesant de cacahuète.
Les Etats-Unis au révélateur espagnol
Les Etats-Unis, impressionnantes et souveraines jusque là devront se défaire des Espagnoles. Un match piège. Les Espagnoles, certes en demie-teinte depuis le début de la compétition, ont du talent à revendre. Elles disposent notamment dans leurs rangs de quelques récentes finalistes de la dernière Ligue des champions. Cette confrontation ressemble à un bon test pour les américaines. Confirmer après un premier tour où la Suède, adversaire le plus redoutable a fait tourné son effectif.
De l’autre côté du tableau, les Italiennes plutôt séduisantes devront se défaire d’une Chine accrocheuse. Toutefois, les yeux seront tournés vers le choc qui opposera les Pays-Bas, championnes d’Europe en titre, aux Japonaises vices-championnes du monde. Les « oranges » partent très légèrement favorites au vu de leur premier tour très convaincant. Toutefois, le Japon n’est clairement pas à sous-estimer et aura de nombreux arguments à faire valoir. Ce match promet en tout cas énormément et il n’est pas impossible qu’il dure 120 minutes.
Les affiches des huitièmes sont splendides. Tous les continents et confédérations sont représentées. Hâte d’être à demain pour ce début d’une nouvelle compétition ??⚽️??. Rdv au stade ou derrière les Écrans @FIFAWWC @fifacom_fr #LaFeteContinue ?⚽️ pic.twitter.com/72Tzrdy8rj— Frédérique Jossinet (@FREDJOSSINET) 21 juin 2019
Les deux dernières rencontres opposeront une Allemagne toujours très talentueuse et dangereuse au Nigéria. Même si les Super-Eagles peuvent résister, il est peu probable que la Mannschaft se fasse surprendre. Néanmoins il ne faut jamais être trop affirmatif en football. Un joli Suède-Canada (24 juin) clôturera ces huitièmes de finale. Une rencontre qui devrait être ouverte et à suspense.