Mardi 6 juin, de nombreux soignants se mobilisaient dans tout le pays. Ils demandent au gouvernement de régler la crise que traverse l’hôpital. Hier, pendant le congrès Urgences qui se tient jusqu’à vendredi à Paris, la ministre de la Santé a annoncé une série de premières mesures. Les voici.
Plus forte mobilisation
Brigitte Bourguignon a tout d’abord annoncé la mobilisation de personnel supplémentaires. Pour trouver de nouveaux soignants, l’exécutif se tourne vers les élèves infirmiers et aide-soignants « ayant achevé leur formation initiale en juin ou juillet ». Ces néo-soignants pourraient commencer à exercer avant même la remise de leur diplôme. Deuxième possibilité de recrutement, le recours aux soignants retraités. Tous ceux qui seront volontaires pour reprendre une activité bénéficieront de facilités de cumul avec leur pension de retraite. Enfin, les Agences Régionales de Santé vont devoir « remobiliser les dispositifs territoriaux de gestion de crise ». Ainsi, les hôpitaux publics, cliniques privées et professionnels seront coordonnés.
Soutien pour un été difficile
« L’été sera difficile » a déclaré la ministre. Pour mettre tout en œuvre pour que les Français ne soient pas privés de soin, elle a annoncé soutenir les soignants en mettant en place des mesures concrètes. Le gouvernement a notamment décidé de « réactiver le doublement de la rémunération des heures supplémentaires du personnel non médical, et du temps de travail additionnel des médecins, pour l’ensemble de la période estivale ». Ces premières mesures seront bientôt complétées par des propositions du docteur François Braun. Chef des urgences du CHR de Metz, il mène une mission flash et donnera ses résultats avant le 1er juillet.
Des mesures insuffisantes
« Le bateau coule et Mme Bourguignon nous fournit un verre pour écoper ». Ce sont les mots des syndicats hospitaliers qui font suite aux déclarations de la ministre de la Santé. « On est dans une situation où l’hôpital s’effondre, pas simplement les urgences mais dans tous les services avec 15% des lits qui sont fermés dans les hôpitaux de Paris par exemple ». Plusieurs médecins déplorent le fait que ces mesures soient trop légères pour affronter la véritable crise. Les attentes autour de la mission Braun sont cruciales dans le clan des soignants. Pour l’instant, pour eux, l’exécutif est incapable de répondre à la crise que traverse l’hôpital.