Une motion de censure commune sera déposée par le Parti Socialiste, les Insoumis et le Parti Communiste Français, lundi prochain. Les trois partis de gauche sont tombés d’accord pour tenter de faire tomber le gouvernement d’Edouard Philippe.
La motion de censure est un moyen dont dispose le Parlement pour montrer sa désapprobation envers la politique du gouvernement et le forcer à démissionner. Le dépôt d’une motion de censure nécessite l’aval d’au moins 10% des députés, soit environs 58 élus. Les trois partis de gauche en comptent 62. Elle doit ensuite être adoptée à la majorité absolue des membres de l’Assemblée Nationale, soit 289 voix sur 577.
« On a un gouvernement qui va droit dans le mur »
« Nous avons décidé de travailler au dépôt d’une motion de censure lundi prochain » a annoncé Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti Socialiste. Il a poursuivi en déclarant « pendant les jours qui viennent nous chercherons à élargir le périmètre des signataires ».
Cette décision fait écho aux mesures prisent par le premier ministre pour tenter de calmer la crise des gilets jaunes. L’ensemble de la gauche les trouvent insuffisantes.
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Selon Alexis Corbière, député des Insoumis, cette motion de censure est là pour « aider le rapport de force. La vraie puissance est celle des gilets jaunes, du peuple mobilisé ».
Le dépôt d’une motion de censure PS-PCF-LFI permet de montrer aux « gilets jaunes » que leur parole est relayée à travers les institutions, pour lesquelles certains expriment de la défiance.
Jusqu’à présent une seule motion de censure a été adoptée, le 5 octobre 1962, renversant le premier gouvernement Pompidou à la suite de la décision du Général De Gaulle. Au total six motions de censure ont été votée sous la Vème République. La dernière remonte à juillet 2018 où deux motions de censure sont déposées par le groupe des Républicains puis par les Insoumis, les Socialistes et les Communistes en réaction à l’Affaire Benalla.