Quatre gilets jaunes ont été reçuS dans Touche pas à mon poste par Cyril Hanouna mardi soir. Ils déclarent être décrédibilisés par les médias et demandent la destitution d’Emmanuel Macron.
L’histoire débute lundi soir lorsque Cyril Hanouna est arrêté par certains gilets jaunes :
« on est en colère contre les médias qui trompent. Ils trompent les chiffres. On ne peut pas dire que nous étions 300 000 alors que nous étions trois millions, ils ont oublié un zéro ! »
Interpellé par une délégation des #GiletsJaunes lundi soir, @Cyrilhanouna leur laissera la parole en direct ce soir dans #TPMP. RDV à partir de 19h05 sur @C8TV pic.twitter.com/ERVUH5ZzCu
— TPMP (@TPMP) 20 novembre 2018
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« La parole ici est ouverte à tout le monde »
Quatre hommes ont donc pris la parole sur le plateau : Idir, un informaticien, Adel, superviseur ferroviaire, Jean-Claude, chauffeur de VTC et Maxime, intérimaire qui a travaillé dans la logistique des transports et la mécanique.
« On a un traitement médiatique qui montre complétement l’inverse de ce qu’on vit sur le terrain » commence Maxime. « On divise les gens entre les mauvais et les gentils gilets jaunes ». Le jeune homme à la casquette à l’envers dénonce les « mauvais gilets jaunes » qui sont là pour casser des voitures et les « bons gilets jaunes » en désignant les gens dans la salle qui en ont marre de payer trop de taxes. Un discours que le public applaudit immédiatement.
« Nous étions entre deux et trois millions »
« Le calcul est simple. Les médias ont dit eux-mêmes qu’il y avait environ 2000 points de rassemblements en France. 2000 points de rassemblements sur 280 000 personnes ça fait une centaine de personnes par rassemblements alors que sur les images on voit bien qu’il y a beaucoup plus de cent personnes par site » poursuit Adel.
Les quatre hommes sont venus en portant leurs chasubles jaunes. Ils veulent faire savoir aux médias que le mouvement est pacifique. Pour eux, ils sont censurés par les chaines TV et les réseaux sociaux. Maxime dénonce des postes qu’il ne peut pas publier ou des photos qui sont supprimés deux heures après. Cyril Hanouna tente de les rassurer et se dit prêt à être leur « porte-parole » s’il le faut. Une des chroniqueuses de l’émission prend la parole pour leur expliquer que les médias font « juste leur travail » et qu’ils ne sont pas contre eux.
« Nous voulons la destitution du président »
Au bout de quinze minutes d’interview, Maxime lance qu’ils veulent carrément la démission du président Emmanuel Macron.
Tous le monde sur le plateau a réagi, à commencer par Cyril Hanouna : « vous ne pouvez pas dire ça, ça va décrédibiliser le mouvement ». « Ce n’est pas la rue qui commande » lâche une chroniqueuse.
Le jeune homme leur répond exaspéré : « cela fait trente ans qu’on a tout essayé. Chacun de son côté a essayé de manifester, de faire bouger les choses et rien ne marche ».
Le présentateur de l’émission TPMP calme le débat : « je suis persuadé que le gouvernement va discuter avec vous pour trouver une solution et essayer de faire avancer les choses ».
Des « mensonges » selon le secrétaire d’Etat au numérique
Le lendemain, le secrétaire d’Etat au numérique, Mounir Mahjoubi a réagi sur le journal l’Opinion :
« Hier, j’ai écouté Cyril Hanouna dans Touche pas à mon poste ! Il a invité plusieurs Gilets jaunes dont un qui a passé toute l’émission à dire en permanence des mensonges, des véritables fake news, dénonçant un complot d’État contre les Gilets jaunes ! […] Et il n’a été contredit par personne, à aucun moment ! Cela veut dire qu’on peut aller aujourd’hui avec un gilet jaune et raconter n’importe quoi sur toutes les antennes et ça, c’est inacceptable ! »
Le replay de l’émission est disponible ici