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De la viande artificielle dans nos assiettes ?

Singapour autorise la vente de viande artificielle

Pour la première fois au monde, Singapour a décidé d’autoriser la vente de viande cultivée en laboratoire

Une viande artificielle au goût de viande animale. C’est ce que propose la start-up américaine « Eat Just » qui vient de signer aujourd’hui avec Singapour. Les autorités locales ont, en effet, donner leur feu vert pour la commercialisation de viande artificielle. La start-up Eat Just a créé des morceaux de poulet à partir de cellules animales cultivées dans un laboratoire. Il s’agit « d’une avancée pour l’industrie alimentaire mondiale », a-t-elle souligné dans un communiqué.

« Eat Just a soumis une demande de vérification » a indiqué l’agence de sécurité alimentaire de la cité-État d’Asie du Sud-Est. Le produit « a été déclaré propre à la consommation dans les quantités prévues et a été autorisé à la vente à Singapour comme ingrédient des nuggets Eat Just » a précisé l’agence.

Une viande plus respectable de l’environnement

D’ici 2050, la consommation de viande mondiale devrait augmenter de 70%. Cependant, les scientifiques avertissent que la production de viande est l’un des principales moteurs du changement climatique. En effet, la production de viande serait émettrice d’au moins 14,5% des gaz à effet de serre. De plus, l’élevage d’animaux contribue majoritairement à la déforestation de certains pays. Notamment au Brésil. Dernièrement, la déforestation de la forêt Amazonienne a atteint son plus haut niveau depuis douze ans.

De ce fait, depuis quelques années, des dizaines de start-ups se sont lancées dans la production de viande de laboratoire. Cela permettrait notamment de produire de la viande plus respectueuse de l’environnement. Mais jusqu’à présent, la production de viande de synthèse était restée au stade expérimental. « En collaborant avec le secteur agricole dans son ensemble et des politiques visionnaires, des compagnies comme la nôtre peuvent aider à répondre à la demande en hausse pour les protéines animales d’une population qui atteindra 9,7 milliards d’ici 2050 », a indiqué Josh Tetrick, co-fondateur et PDG de Eat Just.

Des coûts moins élevés

Considérée comme une alternative beaucoup trop chère au début, la viande artificielle pourrait désormais concurrencer la viande animale. La start-up assure avoir fait « des progrès considérables » pour réduire les coûts. Le porte-parole de Eat Just a fait savoir « Dès le début nous aurons un prix similaire au poulet haut de gamme d’un restaurant chic« . Pour le moment, aucun prix n’a été révélé. Au cours des prochaines années, l’entreprise espère parvenir à un prix inférieur à celui du poulet classique.

Ce mode de production serait un avantage pour Singapour. William Chen, scientifique installé à Singapour, explique que la cité-État de 6 millions d’habitants, « n’a virtuellement pas d’agriculture, nous importons plus de 90 % de notre nourriture« . Avant d’ajouter « trouver des manières d’améliorer localement l’offre de nourriture serait une option très écologique et durable ».

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