Le ministre de l’agriculture a annoncé que 795 kilogrammes de viande de bœuf avariée ont été retrouvées dans neuf entreprises du secteur agroalimentaire.
Le terme avarié signifie que la nourriture présente des signes de putréfaction. La marchandise ne peut plus être mangé.
« Cent cinquante kilos ont déjà été récupérés »
La direction générale de l’alimentation (DGL) a déjà repéré les neuf entreprises, assure le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume.
« Nous ne savons pas si la viande a pu partir dans le commerce, elle a pu rester dans des frigos » a ajouté le ministre, interrogé sur CNews ce matin.
Didier Guillaume : «795 kilos de viande avariée ont été livrés en France» ➡ https://t.co/7gVAfWdC1v pic.twitter.com/Edlri1jNxI
— CNEWS (@CNEWS) 1 février 2019
« C’est une fraude terrible, une fraude économique, une fraude sanitaire d’un abattoir polonais » a martelé Didier Guillaume.
Une enquête de TVN24, une chaine de télévision polonaise
Cette affaire intervient deux jours après l’ouverture d’une enquête par le parquet d’Ostroleka (Pologne) sur la commercialisation de bovins malades par un abattoir polonais. Selon les enquêteurs, les bovins ont été illégalement abattus. Puis les 2,7 tonnes de viande ont été exportées dans plusieurs pays européens comme la France.
L’affaire a été révélée par la chaîne de télévision polonaise TVN24. Les journalistes ont passé trois semaines dans un abattoir. Ils ont ensuite publié des images de bovins traînés la corde au cou et entassés dans des camions.
La Pologne est l’un des plus grands exportateurs de viande en Europe. Il produit environ 560 000 tonnes de bœuf par an, dont 85% sont exportés.
C’est un scandale sanitaire de plus dans le milieu de l’agroalimentaire. De nombreuses ONG européennes ont réagi, elles pointent le manque de sérieux dans la traçabilité des aliments importés en Europe.