Alors que le procès de Derek Chauvin, policier accusé du meurtre de George Floyd, entame sa troisième semaine, les tensions ne sont pas prêtes de diminuer à Minneapolis aux États-Unis. Ce Dimanche 11 avril, Daunte Wright, jeune noir de 20 ans, a été abattu par la police.
Mise à jour du 14 avril
Kim Potter, l’officière responsable de la mort de Daunte Wright, a été arrêtée et inculpée pour « homicide involontaire ». Le lendemain de la tragédie, l’officière et le chef de la police de Brooklyn Center avaient démissionné.
Selon la police locale, Daunte Wright aurait été arrêté à bord de sa voiture pour non-respect du code de la route. C’est le désodorisant attaché au rétroviseur qui serait mis en cause. C’est en tout cas ce que dit sa mère, au téléphone avec lui au moment de l’arrestation.
En effet, la loi de Minneapolis interdit tout objet autre que GPS, protection solaire ou rétroviseur entre le conducteur et le pare-brise.
Une fois arrêté, les policiers ont découvert que Daunte Wright faisait l’objet d’un mandat d’arrêt. Ils ont ensuite tenté de l’interpeller. Wright serait retourné dans sa voiture pour tenter de prendre la fuite. C’est à ce moment là qu’un officier aurait ouvert le feu, touchant fatalement le conducteur. L’identité du policier n’a pas été communiqué.
Passagère, sa petite-amie a été conduite à l’hôpital après que le véhicule soit rentré en collision avec une autre voiture. Son pronostic vital n’est pas engagé.
Au moins 200 personnes se sont ensuite rassemblées pour manifester hier soir. Face à eux, des policiers en tenue anti-émeutes. Selon le Star Tribune, la foule aurait brisé les pare-brises de deux véhicules de police avant de se faire disperser par des armes non-létales.
Un peu plus tard dans la soirée, les manifestants ont allumés des bougies et écrit sur le sol le nom de Daunte Wright à la craie, réclamant justice pour ce jeune père de 20 ans.
Encore plus tard, selon l’AFP, des manifestants serait allés devant le quartier générale de la police de Brooklyn Center. Ils auraient été dispersés par des grenades lacrymogènes et assourdissantes.
Des réactions visibles sur les réseaux sociaux, où le racisme et les violences policières sont dénoncés. La famille de Daunte Wright, elle, appelle au calme et à manifester pacifiquement.