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Le départ des opposants syriens de Genève ébranle les négociations

L’opposition au régime syrien, dénommée Haut Comité des négociations et coordonnée par  Riyad Hijab, a quitté jeudi les négociations de Genève qui tentent depuis janvier d’établir un système politique pour la Syrie qui garantisse une stabilité pour le pays et une sortie de la guerre. Seul le comité technique de l’organisation restera présent en Suisse.

Cette décision intervient à la suite de la reprise des combats par le régime de Damas, dirigé par le président syrien Bachar Al-Assad, notamment sur deux marchés dans la province d’Idleb qui auraient causé la mort d’au moins 44 civils mardi (selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme), alors qu’un cessez-le-feu a été conclu entre les participants des négociations depuis fin février. Face à la rupture de cet accord, le Haut Comité des négociations a souhaité que Bachar Al-Assad soit définitivement exclu des pourparlers ainsi que du nouveau régime à mettre en place.

Pour le représentant du régime d’Assad, qui accepte de poursuivre le dialogue à Genève, la composition d’un gouvernement élargi devrait être ouvert à « des membres qui rejettent le terrorisme » et des représentants de « l’opposition nationale qui ne travaillent pas pour le compte de puissances étrangères », sous-entendu l’Arabie Saoudite et la Turquie, notamment. Il a ajouté que le futur gouvernement devrait inclure des « représentants de notre gouvernement actuel » et des « technocrates et des figures indépendantes ». » (source : TSA Algérie)

Pour la Russie, qui soutient le régime d’Assad, le départ du HCN des négociations ne semble donc poser aucun problème. Aujourd’hui, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, déclarait ainsi :

« S’ils ne veulent assurer leur participation qu’en posant des ultimatums auxquels les autres doivent se conformer, c’est leur problème »

Bachar Al-Assad en visite à Moscou en 2015

Bachar Al-Assad en visite à Moscou en 2015

Le président syrien Bachar el-Assad au cœur du problème

L’apaisement des tensions en Syrie dépend en grande partie des accords qui pourront être trouvés au cours de ces négociations, qui doivent s’achever le 27 avril. Les régimes occidentaux, l’Europe et les Etats-Unis, qui soutiennent l’opposition du régime syrien, voient ainsi un allié partir de la table des négociations. En effet, bien que le régime syrien, associé à la Russie, s’attaque à l’Etat Islamique, il est l’une des causes directes de la guerre en Syrie.

Depuis le printemps 2011, Bachar Al-Assad fait en effet régner la terreur sur le pays en réprimant les opposants au régime et manifestants par la force. Il aurait ainsi massacré des milliers de syriens, civils ou groupés en forces militaires libres.  Suite à la guerre civile, il est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité par l’ONU. Mais en 2014, il est réélu pour un septennat et continue d’être soutenu par le Kremlin, son allié de toujours, qui l’aide à lutter contre l’arrivée de l’Etat Islamique. Néanmoins, depuis le 27 février, les Etats-Unis et la Russie ont entrepris de s’accorder afin de lutter au mieux contre le groupe terroriste, mis en place le comité de négociations et se sont engagés en faveur de la trève.

La poursuite des frappes par la Russie menace donc les négociations de Genève, qui pourraient bien ne pas aboutir sur un accord et enclencher de nouvelles batailles sur le front, au péril de milliers de civils syriens.

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