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« Le député aura pour mission de faciliter l’accès à l’information pour les entrepreneurs. »

INTERVIEW DE FRANCIS NIZET

Candidat aux élections législatives des 4 et 18 juin 2017 de la 11e circonscription des Français établis hors de France

De plus en plus diverse, de plus en plus jeune, la communauté française est devenue une véritable diaspora économique, faite de talents, d’espoirs et de relais d’influence pour la France. Quel rôle votre circonscription pourrait-elle jouer comme plateforme d’innovation dans ce domaine ?

La 11 éme circonscription où je suis candidat s’étend sur 49 pays d’Europe orientale, d’Asie et d’Océanie. Sur cette vaste étendue territoriale, on y trouve une jeunesse française désireuse de partir à la conquête du monde, animée par un goût d’entreprendre, qui parfois quitte la France pour des raisons de précarité et de chômage. Il n’en demeure pas moins qu’une partie de cette jeunesse est pleinement capable aujourd’hui de participer à l’innovation technologique dans une circonscription offrant des débouchés à fort potentiel. L’émigration des jeunes talents est un fait patent. Dans cette vaste circonscription qui va de la Biélorussie à Vanuatu et qui touche une partie de l’Asie du sud-est, de nombreuses communautés françaises de start ups se sont créées, dont la French tech qui fédère plusieurs pôles complémentaires, puisqu’à spécialisation différente : Pékin orienté Big data, Shanghai sur le gaming et Shenzhen dans la productique.

De grandes réussites technologiques, à l’instar du groupe WeChat, cohabitent à Pékin, avec de belles pépites françaises : Airvisual, Virtuos, Netboosterasia. Tout ce bouillon de culture est fascinant. Davantage de jeunes choisissent l’Asie à la recherche de cet environnement de facilité mais aussi de proximité pour pratiquer la hightech au contact d’un bassin de talents asiatiques, qu’ils soient implantés à Hong-Kong, en Chine continentale ou à Singapour. Les start-ups françaises sont facilement courtisées par des fonds d’investissement. Dans cette région du monde au fort pouvoir capitalistique, des plus-values immobilières financent désormais des transferts dans l’économie des start-ups.

Quelles grandes transformations souhaiteriez-vous soutenir ou accompagner dans la vie civique, sociale ou politique française ?

Expatrié depuis trente ans et engagé depuis onze ans comme élu à l’Assemblée des Français de l’étranger et comme Conseiller Consulaire, je pense avoir acquis une bonne connaissance des dossiers. Je mettrai tout en œuvre avec pragmatisme, rigueur et la ténacité qui est mienne pour faire avancer chacune des causes, collectives ou individuelles. Je saurai en particulier m’appuyer sur le potentiel immense que constituent les Français binationaux, irremplaçables passerelles culturelles.

Je ne souhaite pas m’appuyer sur un maillon faible de militants, mais véritablement installer un réseau de solidarités. Je compte mettre des outils en place pour dialoguer par email, créer un forum sur Wechat, et installer une application dédiée qui sera un instrument de dialogue entre le député et son équipe.

En tant qu’élu, nous devons arrêter de travailler de façon sectaire. Nous avons accès aux listes électorales, avec les adresses email des électeurs. Un outil hightech pourrait permettre de répondre aux demandes des administrés à la seconde près. Une telle plateforme devra s’appuyer sur un réseau de bénévoles, pour pleinement réussir cet outil d’interactivité. Dans le domaine de l’action publique, on trouve beaucoup de citoyens prêts à se mobiliser. En Chine, il est devenu ringard de demander son numéro de téléphone. Il existe ici un véritable appétit pour les nouvelles technologies. Le réseau 4G est parfaitement opérant dans les capitales chinoises. On peut créer des forums, publier des photos, créer des échanges.

 

Quelles propositions souhaiteriez-vous développer pour jouer un rôle de passeur de pont entre l’énergie des jeunes créateurs et start-upers français implantés dans votre circonscription et les centres décisionnels à Paris ?

Beaucoup de jeunes français arrivent en Chine. Certains ont des difficultés financières. Il est important qu’un élu soit présent pour apporter le relais idoine car beaucoup sont coupés du monde administratif. Il faut leur offrir une sorte de tutorat. Certains jeunes créateurs ne réussissent pas tout de suite dans leur aventure entrepreneuriale. Les aides financières à l’étranger sont moins faciles d’accès. Elles sont très peu vulgarisées. Il faut un support, une mise en contact avec les organismes de développement opportuns.

Or, les jeunes n’ont pas une bonne lecture de tous les dispositifs. Le député aura pour mission de faciliter l’accès à l’information pour les entrepreneurs et l’interaction nécessaire avec les administrations dédiées et les chambres de commerce.

Autre axe complémentaire : soutenir les entrepreneurs sur un plan matériel social et administratif. Mieux flécher le panel disponible d’aides à l’étranger, et ce malgré une complexité faite d’un maquis kafkaïen de fusion d’organismes et de restructurations  souvent confuses.

Un jeune de 25 ans qui arrive à Pékin n’a pas toujours le temps de gérer convenablement sa vie d’entrepreneur. Le dédale infini en matière sociale, fiscale et réglementaire ne facilite pas les choses. Le député doit œuvrer pour faciliter la vie des français de l’étranger. Dès le début, j’ai souhaité vulgariser les dispositifs accessibles à la communauté française pour son plein épanouissement. Je pense au dispositif FLAM (Français LAngue Maternelle) méconnu du réseau diplomatique et consulaire. Pendant longtemps, les ambassades n’en faisaient pas la promotion. Le travail de vulgarisation est pourtant fondamental. L’assurance prospection de BPI France (ex-Coface) est méconnu des entrepreneurs. Si le député est réactif, il peut répondre efficacement aux requêtes, sans esprit partisan, clanique ou exclusif.

 

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Europe, Middle East, Mena, East Asia
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