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Des détenus s’occupent des chevaux de Camargue dans le Gard

En Occitanie, la maison d’arrêt de Nîmes a pris l’initiative d’accueillir des chevaux de Camargue, plus le plus grand plaisir des détenus. 4 d’entre eux ont eu la chance de pouvoir s’en occuper quotidiennement et apprendre les bases de l’équitation, encadrés par le personnel pénitentiaire et des professionnels du monde équestre.

Un stage unique en France

Intitulé « Rencontre autour du cheval de la Camargue et découverte des métiers équins », ce stage a pour but d’initier les prisonniers à la prise de responsabilité vis-à-vis d’un animal. Le stage est organisé dans l’enceinte même de la maison d’arrêt. Des box ont été installés sur le stade de la prison par une cinquantaine de détenus. 90 candidats avaient déposé leurs dossiers pour profiter de l’expérience, mais seulement 4 ont été retenus. Ces chanceux ont eu chacun un cheval sous leur responsabilité. Durant la semaine, la matinée fut consacrée aux soins de l’animal : apprendre à le brosser et le nourrir. L’après-midi, les détenus ont pu apprendre à monter. Ils participeront le 24 Avril à une sortie à la manade de Jacques Mailhan, où ils pourront découvrir les tris de taureaux et la course camarguaise. Samira Khelaifia, directrice du Service pénitentiaire et de probation et d’insertion à la maison d’arrêt rappelle : « Les détenus prennent soin des chevaux. Cela ouvre l’esprit, permet de s’occuper d’autres que sois. Et ce stage peut aboutir à des formations qualifiantes »

Certains détenus ont pu trouver leur vocation

« Ce cheval, je le brosse, je le sors … Cela me plaît et me fait du bien. C’est une bouffée d’oxygène. Dommage que cela ne dure qu’une semaine. Et cela peut aboutir à un travail. » se confie un des détenus ayant participé au stage, qui aimerait s’orienter vers la profession de palefrenier. Un autre détenu de 47 ans nous parle de son expérience : « Les chevaux, je les craignais énormément. Je me faisais des idées. C’était la crainte de l’inconnu. Comme pour les gens qui n’osent pas aller vers le blanc ou vers le noir. En fait cela me fait du bien. Je vais en parler à ma famille, les emmener faire des balades en Camargue une fois que j’aurai quitté la prison. » Certains prisonniers envisagent après leur sortie d’obtenir leur permis poids-lourd pour pouvoir par la suite travailler dans le milieu équestre. Ce stage aura donc permis aux plus chanceux de s’épanouir et de se découvrir une nouvelle passion, une chance de reconversion.

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