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Deux journalistes tués au Mali, un drame pour la profession

Une profession est en deuil en ce jour. Le quai d’Orsay a annoncé la mort des deux journalistes de Radio France Internationale, Ghislaine Dupont, âgée de 57 ans, et Claude Verlon, âgé de 55 ans, ce week-end. Une vague d’émotion a touché la France dès cette annonce.

Les circonstances de ce drame

Les deux journalistes ont été enlevés par des hommes armés ce samedi 2 Novembre 2013, dans le Nord du Mali à Kidal, devant le domicile du touareg Ambéry Ag Rhissa qu’ils étaient venus interviewer. Ce dernier, représentant du MNLA (mouvement national de libération de l’Azawad), a entendu les ravisseurs parler et a reconnu la langue des touaregs le tamachek. Il a annoncé, selon Libération, vouloir tout « mettre en œuvre pour identifier les coupables. »

Leurs corps ont été retrouvés à une douzaine de kilomètres de l’enlèvement, en-dehors de la ville, criblés de balle. Les circonstances et les ravisseurs ne sont pas encore réellement connus. Plusieurs hypothèses sont a prendre en compte : selon plusieurs médias français, un différend entre les forces armées sur les rançons des quatre otages libérés quelques jours plus tôt, aurait entraîné cette tragédie. D’autre part, pris de panique suite à une panne de leur 4X4 beige ou par la poursuite de deux hélicoptères de l’opération Serval, ils auraient tué leurs otages. Les deux hélicoptères n’ont jamais réussi à rattraper les ravisseurs en l’absence d’un contact visuel.

Cependant il n’y a aucune certitude sur les circonstances de la mort mais les autorités françaises, maliennes et l’ONU vont tout mettre en œuvre pour retrouver les coupables. François Hollande et son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta ont annoncé vouloir combattre tous les groupes terroristes présents dans ce pays. De plus, le Parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour enlèvement et meurtre par un groupe terroriste.

Une réunion de crise a été tenue à l’Elysée ce dimanche matin par François Hollande avec ses ministres concernés et en lien avec l’ONU et les forces maliennes. Tous essaient de comprendre les conditions de l’assassinat de ces deux journalistes.

Des journalistes expérimentés sujets à de grands risques

Ils étaient connus et respectés de leur milieu. Ils connaissaient bien ce continent étant des spécialistes de l’Afrique et notamment cette région puisque le 28 Juillet 2013 ils avaient couvert le premier tour présidentielle à Kidal même. La force de l’opération Serval a refusé de les accompagner en raison de grandes insécurités dans cette région, ils ont donc été escortés par les forces de l’ONU au Mali, Minusma, qui acceptent tous les journalistes. Le risque était donc grand et connu par tous. Cette zone est instable de par la rébellion du MNLA, de l’occupation d’Aqmi (Al-Quaida au Maghreb islamique) et de par l’instabilité politique présente dans ce pays.

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