Chaque année les avis se divisent entre galette frangipane et celle briochée. Pour autant, la galette des rois est un dessert qui réunit, et ce depuis bien longtemps, mais savez d’où vient-elle ?
Vous ne pouvez pas la louper, elle est de retour depuis quelques temps déjà et n’est pas prête de partir des boulangeries, la galette des rois est là. On l’attribue généralement à l’Epiphanie, cette fête chrétienne se déroulant le 6 janvier, célébrant l’arrivée des rois mages et de leurs cadeaux, rendant visite à Jésus, né depuis quelques jours alors. Pourtant, la galette des rois a des origines bien plus lointaines et est en fait une célébration païenne pleine de significations.
Une fête païenne
La galette des rois était à la base célébrée par les romains. Ces derniers avaient coutumes d’organiser des fêtes, s’étalant sur plusieurs jours, nommées « Saturnales ». Réalisées en l’honneur du dieu Saturne et de la semaine du solstice d’hiver (17 au 23 décembre), elles étaient très populaires et mettaient toute la population sur un pied d’égalité. En effet, lors de ces célébrations, les esclaves pouvaient être au même niveau que les maîtres. La semaine débutait alors par un gâteau rond et doré, rappelant le soleil, où une fève était cachée. L’esclave qui l’avait pouvait devenir roi pendant une semaine.
Récupération par l’Eglise
La fête a ensuite été réutilisée par la religion chrétienne en l’associant à l’Epiphanie, donc le 6 janvier. Depuis la tradition romaine, une fève y est cachée. Au départ il s’agissait du légumineux, symbole de fécondité en raison de son germe prenant vie, et donc signe heureux pour la personne qui l’avait.
C’est au cours du 19e siècle que la fève a changé de nature, devenant alors en porcelaine, puis en plastiques depuis quelques décennies. Aujourd’hui, la fève n’a plus de rapport avec la fécondité et on la retrouve sous différentes formes, rappelant parfois la fête religieuse avec des santons ou pas.
Comme chaque année, ce sont des millions de galettes qui sont achetées et presque chaque français en mange au moins une pendant le mois de janvier, si ce n’est plus ! Une fête qui pour beaucoup de personnes n’a aucun lien avec la religion et est juste un bon prétexte pour déguster une bonne pâtisserie, ce qui fait le bonheur des plus petits comme des plus grands.