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Édito: La La Land où comment tomber fou amoureux d’un film…

La La Land sort le 25 janvier et est précédé d’une réputation dithyrambique à nos yeux, justifiée. Ça valait bien une déclaration d’amour enflammée.

Ce qui suit n’est pas une critique, c’est une déclaration d’amour. Totale, intense, irréversible, à la hauteur du tsunami émotionnel qui a renversé l’auteur de ces lignes quand il a découvert La La Land. Un film comme ça, vibrant et tourbillonnant et d’une intensité telle qu’il vous laisse ébahi et ébloui lorsque s’inscrit sur l’écran le « The End » fatidique, c’est un cadeau, un cadeau que l’on prend de plein fouet et que l’on enferme dans son cœur pour toujours. Il y aura toujours à part cette première fois, comme lorsque vous tomber en pâmoison devant une personne dont vous pressentez intimement qu’elle comptera dans votre vie et comme il y a eu cette première séance, le mercredi 18 janvier 2017 où La La Land a explosé devant nos yeux en un bouquet de feu d’artifices et de pétales de roses. Il y a eu toute la panoplie du jeu amoureux, l’intensité de la découverte, le vibrato du cœur qui s’est emballé au fur et à mesure que le charme se déployait sur l’écran, exactement comme, lors d’une phase de séduction on est troublé par un geste, un mot, un regard… L’émerveillement qui grandit petit à petit dans la poitrine, le choc tellurique à encaisser, les papillons dans le ventre, ce fourmillement familier mais qui est sans cesse un renouveau, l’allégresse et l’enivrement, l’ivresse totale et cette impression tenace que jamais, plus jamais, rien ne sera plus comme avant

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La La Land c’est le genre de film qui vous procure ce type d’émotions. Ils ne sont pas si nombreux et sont différents selon la sensibilité et le parcours personnel de chacun. Ceux qui resteront de marbre n’ont juste pas les mêmes inclinaisons, et comme en amour, il en faut pour tous les goûts, nous ne sommes pas tous séduits, fort heureusement, par les mêmes personnalités ou apparences physiques. Par contre, ceux qui succomberont à La La Land, à ses atours impeccables, à son pouvoir de séduction, son attractivité, son look vintage et à sa furieuse modernité, en ressortiront tout à la fois légers et broyés, comme lorsque la morsure de l’envie et l’oppression d’un sentiment dévastateur et passionné se mélangent dans votre corps pour former cette impulsion qui draine le désir. La La Land  donne envie de tomber fou amoureux, de vous perdre dans les yeux immenses de votre partenaire pour ne plus en revenir, c’est un film qui vous touche, qui s’offre à vous et s’y refuse alternativement dans une espèce de pas de deux où chacun souhaite s’attirer les grâces de l’autre tout en craignant qu’y succomber ne fasse renoncer à d’autres objectifs.

C’est si beau d’être séduit, de tomber sous le charme, de sentir son âme s’envoler vers les cimes, de se sentir porter par l’autre… Lorsqu’un film vous enivre de cette manière, qu’il prend dans votre cœur une place si importante, que vous y pensez et que vous y repenser comme lorsqu’une personne envahit votre cerveau pour s’y nicher et ne plus en bouger, vous vous dites que oui, l’amour peut aussi revêtir cet aspect. Tout cela ne serait pas possible évidemment, sans la conjonction de nombreux paramètres, sans le talent d’orchestrateur de Damien Chazelle qui nous écrit la partition la plus éblouissante qui soit et qui la met en images en la sublimant et en la rendant irrésistible à nos yeux. Ce ne serait pas possible sans le charme phénoménal de Ryan Gosling, sans son sourire qui diffuse tant de bienveillance, sans cette électricité qu’il dégage. Ce ne serait pas possible sans la beauté étourdissante de Emma Stone, sans son air mutin,  sans son sourire taquin, sans ses yeux immenses. Ce ne serait pas possible sans cette musique entêtante, cette mélopée envahissante, ces notes gravées à jamais. Ce ne serait pas possible sans cette féérie de couleurs, cette photographie étonnante qui symbolise la beauté et la pureté.

Quand on aime on ne compte pas, on ne compte pas la force de ce que l’on ressent, on ne compte pas les superlatifs que l’on emploie, on ne compte pas parce que l’on ne quantifie pas un sentiment. Quand on aime La La Land, c’est comme lorsqu’on aime sans réserves celui ou celle qui nous fait face et que l’on rend peut être plus beau qu’il n’est par notre regard enamouré. Ce n’est donc que sa vérité à soi que de voir en La La Land une féérie virtuose de couleurs et de musique, un enchantement permanent qui offre un aller simple pour les étoiles et une véritable masterpiece. C’est la vérité d’une personne amoureuse et comme rien n’est plus beau que l’amour, on laissera cette vérité s’inscrire dans le marbre. Pour toujours.

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Journaliste pôle séries et La Loi des Séries, d'Amicalement Vôtre à Côte Ouest, de Hill Street Blues à Ray Donovan en passant par New york Unité Spéciale, Engrenages, Une famille formidable ou 24, la passion n'a pas d'âge! Liste non exhaustive, disponible sur demande!
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