Cheffe de file du Printemps marseillais, Michèle Rubirola est devenue ce samedi 4 juillet maire de la ville. Un suspense qui s’est joué tout au long de l’après-midi et qui refait passer la ville à gauche
À 63 ans, Michèle Rubirola était médecin de profession. Après avoir essuyé deux défaites aux législatives sous le mouvement EELV, elle décide de se présenter comme cheffe de file du Printemps marseillais malgré le refus de son ancien parti. Une décision payante puisque la femme devient à ce jour maire de Marseille.
Une victoire qui pourtant ne s’est pas jouée à grand-chose. En effet, elle a remporté 51 voix contre 41 pour son concurrent Guy Teissier (LR). Mais c’est un résultat qu’elle doit aussi à la sénatrice ex-PS Samia Ghali, qui s’est retirée au second tour pour offrir ses voix à la future maire. Une nomination qui fait tomber les records pour la ville puisque à ce jour, elle devient la première femme maire de Marseille. Mais ce n’est pas tout puisqu’elle réussit à faire passer Marseille à gauche après 25 ans de mandature de Jean-Claude Gaudin sous la droite.
Pourtant, il a fallu du temps avant que le dénouement final arrive. Au premier tour, Michèle Rubirola n’avait obtenu que 42 voix contre 41 pour Guy Teissier et 8 pour Samia Ghali ainsi qu’un vote blanc. Par ailleurs les neuf élus du RN ont décidé de partir subitement après le début de la séance sans avoir participé au moindre vote. De longues négociations se sont alors mises en place afin de trouver des solutions qui ont finalement abouti au second tour.
Michèle Rubirola devient alors ce samedi 4 juillet maire de Marseille. Un résultat notamment félicité par des grands noms de la politique comme la maire de Paris Anne Hidalgo tout justement réélue.