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En Allemagne, un préfet est retrouvé mort sur sa terrasse

Le préfet de la ville de Kassel, en Allemagne, a été retrouvé mort sur sa terrasse avec une balle dans la tête, dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juin. Walter Lübcke, âgé de 65 ans, avait reçu des menaces de mort de la part de groupes d’extrême droite.

Les enquêteurs ne savent pas qui est l’auteur de ce crime et l’affaire semble mal démarrer. Selon les informations des médias allemands Bild et Spiegel, un ambulancier aurait déplacé le corps du préfet avant l’arrivée de la police . De plus, aucune arme n’a été retrouvée sur les lieux du crime. La patronne de la police judiciaire locale a affirmé « pas encore d’indications sur les coupables et, surtout, rien sur le mobile ».

Cependant nous savons que le préfet recevait régulièrement des menaces de mort de la part de l’extrême droite. Une haine envers ce chrétien-démocrate s’est propagée depuis que l’homme a affirmé soutenir la politique d’accueil des réfugiés du gouvernement d’Angela Merkel en 2015.

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Cette prise de position lui a valu de recevoir de multiples menaces de mort de la part de groupes néo-nazis, notamment par Reichsbürger (« citoyens du Reich »). Selon l’Office fédéral de protection de la Constitution, les adeptent du Reichsbürger seraient environ 20 000. Ces derniers ne reconnaissent pas la république fédérale d’Allemagne. De plus, ils refusent de payer leurs impôts et fabriquent leurs propres papiers d’identité.

Par la suite, il avait affirmé ceci lors d’un débat public. « Ceux qui ne partagent pas ces valeurs peuvent quitter à tout moment ce pays ».

En Allemagne, une vague de haine de la part de certains extrême droite

Sur les réseaux sociaux, l’annonce de la mort du préfet a suscité une multitude de réactions haineuses provenant de comptes identifiés comme proches de l’extrême droite. Parmi tous ces propos : « Le fils de pute a eu le coup de grâce. Respect ! » Ou encore: « Coupable, pas de pitié, voilà ce qui arrivera à Merkel et aux autres. »  Un autre commentaire était : « Bien que ce traître nous ait quittés, hahaha, une balle dans la tête, hahaha. » 

Plusieurs responsables politiques indignés par les commentaires, relance le débat sur la loi de contrôle des réseaux sociaux (« NetzDG »). Cette loi impose aux plates-formes d’échange sur Internet telles que Twitter, Facebook, YouTube ou Instagram de supprimer les messages dont le contenu est illégal. La suppression doit s’effectuer dans les 24 heures suivant le signalement. Depuis le 1er janvier 2018, cette loi est d’un côté contestée au nom de la défense des libertés, et critiquée de l’autre pour son manque d’efficacité.

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