Danakil est un groupe de reggae roots, français créé en 2000 et issu de la région parisienne. Très rapidement le groupe a commencé à se produire sur de nombreuses scènes, marquant son identité sonore. Le groupe continue de transmettre son message engagé sur une musique métissée oscillant entre reggae et musique du monde.
Rencontre avec Balik, leader du groupe à l’occasion du Printemps de Bourges.
Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, Danakil c’est qui? c’est quoi?
Danakil c’est une bande de potes qui s’est rencontrée au lycée au début des années 2000, et qui avait une passion commune, la musique, le reggae. Et petit à petit, des concerts sont nés, et aujourd’hui en 2014 on a professionnalisé le groupe, un 4ème album qui sort, 2 album live, un album dub, voilà c’est nous.
Des artistes qui vous inspire?
Ouai, bien sur, le reggae vient de Jamaïque, donc tout l’âge d’or du reggae jamaïcain, un peu roots qui est venu avec Marley. Beaucoup de hip-hop pour moi, d’autres écoutaient du jazz, du rock, mais en tout cas des trios vocaux comme Mighty Diamonds, nous on beaucoup séduit.
Et du coup, comment, vous vous voyez aujourd’hui?
C’est le temps, quand on a commencé on avait 17 ans, aujourd’hui on en a 32, et on en a fait notre job. Et on est entrain de passer du côté production avec le montage du label Bacorecords. En toute chose, le temps fait évoluer, beaucoup de concerts, des étapes que l’on a essayé de franchir. Ça nous a pris longtemps, mais aujourd’hui on bénéficie de tout ce que l’on a fait depuis toutes ces années, des gens qui nous suivent pendant les tournées, sur les réseaux sociaux…
Pourquoi le Printemps de Bourges? Qu’est ce que ça signifie?
Pour moi le Printemps de Bourges, c’est le grand chelem en France, il y 5 grands festivals qui ont un rayonnement national et le Printemps de Bourges en est un. Je venais ici jeune, j’assistais à des concerts, on avait fait un tremplin il y a bien longtemps ici. C’est des souvenirs, et puis c’est une institution dans le paysage des festivals en France.
A travers votre musique, quels messages vous souhaitez faire passer?
Il y a pas un message unique, le reggae c’est une musique qui a une âme militante ou de représentations. Donc on est porte parole d’une revendication, d’une opinion à un moment donné. On peut aborder des thèmes lourds et d’autres plus léger. Lier la musique et le plaisir de danser, de chanter avec le fait d’amener une réflexion. La mélodie au service de la réflexion en quelque sorte.
Pourquoi la reprise de « Fool on the Hill » des Beatles?
C’était pour une compil au Brésil, on nous a demandé de le faire. C’était une compil qui demandais à un groupe par pays de faire une reprise des Beatles façon reggae. On a choisit celle là car elle était pas trop connue, qui avait de la personnalité. Et un an après on l’a mise sur l’album car ça nous faisait rire, ça donnait une autre couleur à l’album.
Et comment c’est fait le featuring avec Ky-Mani Marley?
Au Printemps de Bourges il y a deux ans. On a fait deux dates de suite, et on a décidé de faire ça pendant la tournée. On avait prévu notre coup!
Comment tu vois la musique aujourd’hui?
Moi je me tourne pas trop vers tout ce qui est commercial. C’est vrai que les radios musicales c’est pas ma cam. J’adore le rap mais pas celui qui passe à Skyrock, car c’est de la souplette. C’est un business, les musiciens ont tendance à plus travailler leur image que la musique. Tout ce qui marche c’est ce qui me plait moins, à part quelques exceptions, comme Stromae.
Un conseil pour des jeunes?
J’ai pas vraiment de conseils, prendre son temps, ne pas se mettre la pression et de rien attendre.
Une île déserte, tu ne peux prendre que trois objets, lesquels?
Une graine de weed (Rires), de la lecture, un livre énorme que je puisse lire longtemps et plein de fois, genre Jules Verne et puis j’emmène aussi un truc pour faire de la musique.
Retrouvez Danakil en tournée et notamment le jeudi 27 novembre 2014 au Zénith de Paris.
Plus d’infos : http://www.danakil.fr/
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