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Equipe de France : le bilan

Que retenir du Mondial de la France ? Le festival offensif, l’histoire d’amour naissante avec le public, l’Euro 2016, Ribery… Si l’objectif fixé a été atteint de belle manière, il ne faudra pas se réduire à cela pour avoir des ambitions et tenir son statut dans 2 ans à domicile.

Les Bleus sont donc revenus du Mondial brésilien ce dimanche 6 juillet à l’aéroport du Bourget. Accueillis par quelques centaines de supporteurs, une pointe d’amertume subsistait dans les esprits français après cette défaite contre l’Allemagne 48 heures plus tôt. Le contraire aurait été étrange, tant cette équipe s’est peu à peu engouffrée dans un rêve. Mais surtout, elle a réussi à le faire partager à l’ensemble de leurs compatriotes. Et ça, depuis 2006 et le départ de la génération Zidane, c’est nouveau.

Le sport est cruel. Au mois de novembre, le débat opposait ceux qui voyaient la France disputer la Coupe du Monde et les moins optimistes qui insistaient sur la pauvreté de notre jeu et la qualité de la grande équipe d’Ukraine. Et maintenant, nous voilà à être déçus après avoir perdu contre l’équipe qui est peut être la meilleure, du moins sur le papier. Alors que la compétition n’a pas encore livré son dénouement, l’heure est déjà au bilan pour l’équipe de France.

En route vers 2016

Dès l’arrivée de Deschamps, le contrat était bien défini : le Basque avait 4 ans pour construire une équipe capable de s’imposer à l’Euro 2016. À mi-parcours, nous sommes en droit d’y croire, mais la route est encore longue.
Première grande victoire : les Bleus ont renoué avec leur âme,  c’est à dire les supporteurs. Ils étaient nombreux à chanter La Marseillaise dans les bars en affichant leurs nouvelles ambitions. Et ça fait du bien. Plus encore, c’est indispensable en vue du prochain championnat d’Europe. La base est donc là, on peut commencer à parler de football. Première problématique, les Tricolores sont-ils encore loin du niveau des grandes nations européennes ? Si le premier tour fut un récital, le 1/8ème de finale avait commencé à dépeindre les limites de cette équipe avant la défaite face à une Mannschaft qui n’a pas tant dû forcer son talent pour atteindre le

Les Bleus, dépités après leur élimination.

Les Bleus, dépités après leur élimination.

dernier carré. Un but en début de match et une gestion quasi parfaite, sans réelle révolte côté français, ce qui est plus inquiétant. La France n’a certes pas eu de chance avec un scénario compliqué, mais cela n’excuse pas tout. Le bel engouement observé principalement face au Honduras et à la Suisse (qui on le répète, ne sont malheureusement pas de grandes équipes) s’est progressivement estompé. C’est donc l’un des progrès à réaliser côté français : montrer le même niveau peu importe l’adversaire. Plus facile à dire qu’à faire, certes, mais le contraste est trop frappant pour ne pas être relevé. Ces Bleus sont jeunes et doivent apprendre à appréhender les grands événements. Car ce sont eux qui en feront des champions, si cela doit arriver. Nul doute que ce match contre les allemands, qui décidément ne nous réussissent pas, leur permettra de revenir plus fort. De toute manière, les attentes seront élevées à présent.

Le cas Ribéry

Autre point qui devra bientôt être éclairé : quelle place Ribery tient-il dans cette nouvelle équipe ? Nombreux sont ceux qui le considéraient définitivement enterré après la victoire contre les Suisses… avant de rappeler à quel point il aurait pu être utile face à l’Allemagne. Une réaction

Ribéry après la qualification en novembre. La suite sera compliquée.

Ribéry après la qualification en novembre. La suite sera compliquée.

très française en somme. Et la question ne repose pas tant sur sa présence. Nul doute que Deschamps ne se privera pas du troisième meilleur joueur en 2013, même un peu vieillissant et moins performant. Du moins, comme  cela a pu être le cas avec Nasri, il tentera de l’intégrer. Si il n’y a pas eu d’événement particulier justifiant cette interrogation,  le ressenti est le même un peu partout : le Bavarois n’est pas vraiment sur la même longueur d’onde que ses partenaires. Plus dangereux, sa présence focalise parfois trop d’attention, empêchant d’autres talents de s’exprimer. A Dédé de trouver la formule gagnante.

Si le goût d’inachevé ne s’efface pas, c’est sûrement qu’il y avait mieux à faire. La supériorité technique des allemands étaient tout de même présente. Mais cela n’a pas empêché le Ghana de prendre un point, puis l’Algérie d’obtenir les prolongations grâce à une belle énergie et une détermination sans faille. C’est ce départ en trombe des Tricolores qui nous a peut être aveuglé. Mais il traduit aussi un réel potentiel à exploiter. Si un seul mot devait se détacher de l’épopée française Brésil, ce serait prometteur. En attendant 2016.

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