Gina Haspel a été nommée mardi à la tête de la CIA. Elle remplace Mike Pompeo, qui devient secrétaire d’Etat. Mais la nouvelle directrice de la CIA fait polémique, à cause de son passé trouble. Que lui est-il reproché ?
Il s’agit là de la première femme nommée à la tête de la CIA. Gina Haspel est connue pour avoir été l’ancienne responsable des opérations clandestines dans les prisons secrètes. Dans ces prisons, certains détenus subissaient la torture.
Qui est Gina Haspel ?
Gina Haspel est une ancienne espionne, qui a aujourd’hui 61 ans d’expérience au sein de l’Agence de Renseignement américaine. Elle a rejoint la CIA en 1985 et était en activité jusque maintenant. Elle a notamment travaillé à Londres dans les années 2000.
Gina Haspel avait été nommée en 2013 comme directrice du Service National Clandestin de la CIA, mais avait dû quitter son poste peu de temps après. Elle était alors soupçonnée d’avoir un rôle important dans la création des prisons secrètes à la suite des attentats du 11 septembre.
Elle a été nommée numéro 2 de la CIA par Mike Pompeo l’année dernière.
Avant que Gina Haspel ne soit la première femme nommée à la tête de la CIA, les films et séries l’avaient déjà imaginé pic.twitter.com/06LRlpHbIK
— Le HuffPlay (@lehuffplay) 14 mars 2018
Les accusations embarrassantes à l’encontre de Gina Haspel
Ce sont deux sénateurs démocrates qui ont accusé Gina Haspel de torture. Ils avaient fait part dans une lettre adressée à Donald Trump de leurs protestations contre la nomination de Gina Haspel à la tête de la CIA . « Son parcours fait qu’elle n’est pas adaptée pour ce poste » avaient-ils écrit.
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Gina Haspel était donc suspectée d’être à l’origine de la mise en place des prisons secrètes. Elle était plus particulièrement soupçonnée d’avoir géré une prison secrète en Thaïlande où la simulation de noyade, qui est considérée comme une forme de torture, était pratiquée. Le Washington Post avait écrit qu’elle était aussi mise en cause dans l’affaire de destructions de vidéos qui montraient les techniques de tortures utilisées dans ces prisons.
Un rapport du Sénat serait en passe de destruction
Un rapport de 6 700 pages, réalisé par la Commission du Renseignement du Sénat en 2014, est peut-être en passe d’être détruit. Un élu Républicain tente en effet depuis plusieurs mois de rassembler ses copies. De nombreux élus Démocrates soupçonnent que cet effort soudain serait fait en vue de la destruction complète de toutes les copies de ce rapport.
Cependant, le président Barack Obama, qui était aussi inquiet de la possible destruction de ce rapport durant son mandat, a archivé une copie de celui-ci dans sa bibliothèque présidentielle. Il sera déclassé en 2029.
Le texte détaillerait les techniques utilisées par la CIA pour obtenir des réponses de la part des prisonniers. Un résumé de 528 pages du rapport avait été rendu public en 2014.