
Le film 5 septembre revient sur la tragédie des Jeux olympiques de Munich en 1972, mais est-il réellement basé sur une histoire vraie ?
Le film « 5 septembre » est une œuvre cinématographique qui plonge au cœur d’un événement historique marquant. Réalisé par Tim Fehlbaum, ce long-métrage revient sur la tragédie survenue lors des Jeux olympiques de Munich en 1972. Mais est-il basé sur une histoire vraie ? La réponse est oui. Le film s’inspire directement de faits réels.
En effet, le 5 septembre 1972, des membres de l’organisation terroriste Septembre Noir prennent en otage des athlètes israéliens dans le village olympique de Munich. Cet événement tragique a profondément marqué l’histoire des Jeux olympiques et du journalisme. Le film « 5 septembre » retrace ces événements en se concentrant sur la couverture médiatique en direct par l’équipe de télévision américaine d’ABC Sports.
L’histoire vraie
Le 5 septembre 1972, lors des Jeux olympiques de Munich, huit membres de l’organisation palestinienne Septembre Noir s’introduisent dans le village olympique. Ils prennent en otage onze membres de la délégation israélienne, dont des athlètes et des entraîneurs. Deux otages sont tués dès le début de l’assaut. Les terroristes exigent la libération de 234 prisonniers palestiniens détenus en Israël, ainsi que celle de deux membres de la Fraction armée rouge emprisonnés en Allemagne de l’Ouest. Après des négociations tendues, une tentative de sauvetage est organisée par les autorités allemandes à l’aéroport de Fürstenfeldbruck. Malheureusement, l’opération tourne au fiasco : les onze otages restants sont tués, ainsi qu’un policier allemand et cinq des huit preneurs d’otages.
Fidélité historique et libertés narratives
Si 5 septembre s’appuie sur des faits réels, il prend également certaines libertés pour les besoins de la narration. Le film se concentre principalement sur la perspective de l’équipe d’ABC Sports, offrant une vision interne de la couverture médiatique de la crise. Cette approche permet d’explorer les défis et les dilemmes auxquels les journalistes ont été confrontés, mais peut omettre ou simplifier certains aspects complexes de l’événement. Par exemple, les interactions entre les autorités allemandes et israéliennes, ou les détails précis des négociations avec les preneurs d’otages, sont moins développés. De plus, certains personnages peuvent être des amalgames ou des représentations fictives pour servir le récit. Et, plutôt que de se focaliser uniquement sur les événements tragiques, le film offre une perspective unique en plongeant le spectateur dans les coulisses de la régie télévisuelle.
Une réflexion sur le journalisme en temps de crise
« 5 septembre » ne se contente pas de relater des faits historiques. Le film propose également une réflexion sur le rôle des médias en temps de crise. Il interroge sur la responsabilité des journalistes face à la diffusion d’images sensibles et sur l’impact de l’information en continu sur le public. Cette approche offre une dimension supplémentaire au récit, rendant le film à la fois captivant et profond.